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du 4 au 7 juin 2010 (semaine 22)
 

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2010-06-06 - Suisse
L'ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE DES ÉVÊQUES SUISSES

Du 31 mai au 2 juin, la Conférence des évêques suisses (CES) s'est réunie à l'abbaye bénédictine d'Einsiedeln pour son assemblée ordinaire. Les évêques ont placé la question des abus sexuels au centre de leurs discussions.

Sur mandat de la CES, la commission d'experts "Abus sexuels dans la pastorale" a établi pour la première fois un recensement des cas signalés par les diocèses de Suisse.

L'appel renouvelé au printemps 2010 par les évêques et adressé aux victimes d'abus sexuels pour qu'ils s'annoncent, ainsi que les nombreux rapports médiatiques ont eu un impact certain : si en 2009 les instances diocésaines suisses ont enregistré des annonces concernant 14 auteurs et 15 victimes, pour la période de janvier à mai 2010, de nombreux autres cas ont été enregistrés, à savoir 72 auteurs et 104 victimes.

La grande partie des abus désormais signalés a eu lieu entre 1950 et 1990. Seules 9 des 104 victimes annoncées en 2010 concernent des abus ultérieurs à 1990.

Les 104 victimes d'abus sexuel déclarées de janvier à mai 2010 pour les 60 années précédentes concernent, au moment des faits : 11 enfants de moins de 12 ans, 15 adolescentes et 61 adolescents entre 12 et 16 ans, 12 femmes et 5 hommes. Dans 101 des 104 cas, les abus ont été commis en Suisse allemande. En Suisse romande, une intense couverture médiatique sur ce sujet avait déjà eu lieu en 2008, si bien qu'à cette période, dans le seul diocèse de Lausanne-Genève-Fribourg, 30 cas avaient été répertoriés.

La Conférence des évêques suisses appelle les victimes à s'adresser aux centres de consultation. Justice doit être rendue aux victimes et les auteurs doivent être tenus pour responsables, même si les abus remontent à longue date et que les auteurs sont décédés.

Par ailleurs, il a été constaté que lors d'un changement de diocèse, le nouveau diocèse n'avait, dans certains cas, pas été informé, ou de façon insuffisante, d'abus sexuels commis antérieurement. Par conséquent, les évêques se sont obligés de n'accepter, dans leur diocèse respectif, l'engagement d'agents pastoraux ou de religieux issus de Suisse ou de l'étranger que s'ils obtiennent une information écrite et complète des responsables précédents sur la réputation de l'agent pastoral en question. (source : CES)


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