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2010-06-10 - Colombie
IL FAUT LIBÉRER LES AUTRES OTAGES

Le 7 juin, l'Eglise catholique colombienne a réitéré sa proposition d'oeuvrer en faveur de la libération des otages de la guérilla des Farc, alors que les tractations en ce sens sont "enlisées", faute de bonne volonté de chacune des parties.

"Nous sommes bien sûr disposés à jouer les médiateurs, mais à l'heure actuelle les processus en vue de la libération d'otages sont enlisés", a déclaré à la télévision RCN, la chaine privée nationale, Mgr Juan Vicente Cordoba, secrétaire de la Conférence épiscopale.

" D'une part, les FARC ont indiqué qu'il n'y aurait plus de libérations d'otages sans contrepartie, et de l'autre, le président Alvaro Uribe a dit qu'il n'était pas disposé à négocier d'accord humanitaire en ce sens", a noté Mgr Cordoba.

Cette déclaration intervient au lendemain de la diffusion de preuves de vie de cinq des 22 otages dits "politiques" de la guérilla des FARC notamment des enregistrements vidéo où l'un d'entre eux appelle le président à négocier.

" Les deux parties, avec leurs positions très respectables, ont freiné le processus", a ajouté Mgr Cordoba en les appelant à reprendre le dialogue.

Le président colombien Alvaro Uribe et son ministre de la Défense, Gabriel Silva, ont une nouvelle fois rejeté ce 7 juin une négociation en vue d'un échange entre ces otages "politiques" et quelque 500 combattants des FARC emprisonnés. "Ce qui serait humanitaire serait de libérer" les otages, sans plus, a déclaré le président tandis que Gabriel Silva dénonçait leur "instrumentalisation politique". (source : ACI)

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