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du 15 au 17 juin 2010 (semaine 24)
 

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2010-06-17 - Burundi
L'ÉGLISE EXERCE UNE MÉDIATION DISCRÈTE


“La situation est tendue, mais nous n’avons pas perdu l’espoir d’une solution positive à la crise” dit un représentant de l’Eglise locale, alors qu'une série d’attentats a augmenté la tension liée à la crise politique.

Le 12 juin, dans une série d’attaques avec lancement de grenades, sept personnes ont été blessées à Bujumbura. Dans plusieurs localités du pays, des inconnus ont d’autre part incendié les bureaux électoraux du Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD), le parti au pouvoir.

Le 24 mai, avaient eu lieu les élections communales, remportées par le CNDD du Président Pierre Nkurunziza. Les partis de l’opposition contestent les résultats électoraux, et en signe de protestation, ont décidé de ne pas participer aux prochaines élections, Or les élections présidentielles se tiendront le 28 juin, et celles législatives les 23 et 28 juillet.

" Il n’est pas facile d’attribuer les responsabilités de ces actes de violence, on espère cependant qu’il s’agit d’actions isolées de groupes d’extrémistes qui n’ont pas prise sur la population ," commente auprès de l'agence Fides, cette source qui, pour des raisons de sécurité, ne désire pas être citée par son nom. «

" D’ici 15 jours les listes électorales doivent être présentées pour les élections parlementaires. On travaille pour convaincre l’opposition de participer à la compétition électorale. L’Eglise exerce ainsii une œuvre précieuse et discrète de médiation. Nous pensons qu’il y a encore de la marge pour une négociation. Un fait positif est que toutes les forces politiques, de majorité et d’opposition, on officiellement refusé de recourir à la violence, notamment parce que la population est clairement opposée à une nouvelle guerre civile, après des années de violence et de deuils," dit-elle également.

Après des années de guerre civile (elle a éclatée en 1993), le Burundi jouit d’une paix relative, depuis qu’en avril 2009, les FNL (Forces nationales de libération), le dernier groupe rebelle encore en activité, ont déposé les arme. (source : Fides)


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