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du 15 au 17 juin 2010 (semaine 24)
 

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2010-06-17 - Kenya
QUI EST RESPONSABLE DE CET ATTENTAT


Des Églises protestantes et évangéliques kényanes accusent le gouvernement d'être "directement ou indirectement" responsable d'un attentat qui a fait six morts le dimanche 13 juin, lors d'une réunion contre le projet de Constitution.

Le gouvernement a immédiatement rejeté ces accusations. "Le gouvernement ne peut en aucun cas participer à un quelconque projet visant à tuer ses propres concitoyens", a réagi le Premier ministre Raila Odinga, partisan de l'adoption de la nouvelle Constitution au referendum prévu le 4 août.

"Nous n'avons aucun doute sur le fait que le gouvernement a sa part, directement ou indirectement, dans cette attaque", avait déclaré l'évêque David Oginde. "Qui d'autre dans ce pays dispose d'engins explosifs?"

Il a fait cette déclaration au nom du Conseil national des Églises du Kenya qui réunit 25 Églises protestantes et plusieurs Églises évangéliques, qui étaient à l'origine du rassemblement.

Six personnes ont été tuées dans l'explosion de deux engins à l'issue d'une réunion de plusieurs milliers d'adversaires du projet de Constitution, qui répondaient à l'appel de plusieurs Églises et personnalités religieuses du Kenya, réunion qui se tenait dans un parc du centre de Nairobi.

Plus d'une quarantaine de personnes, blessées lors des explosions ou à la suite du mouvement de panique ont dû être hospitalisées. " Nous tenons le gouvernement et l'équipe du Oui au referendum, pour responsables des attaques et du sang qui a été versé, à moins qu'ils prouvent aux Kényans que quelqu'un d'autre a fait exploser ces engins", a ajouté l'évêque, Mgr Oginde.

La majorité du gouvernement de coalition kényan fait campagne pour l'adoption d'une Constitution rejetée par les Églises, notamment parce qu'elle autorise l'avortement thérapeutique et maintient les traditionnels tribunaux islamiques, les kadhis.

Si les Églises n'ont pas attendu pour donner leur version des faits, : c'est le camp du Oui, c'est-à-dire le gouvernement, qui est directement ou indirectement à l'origine du drame, à l'opposé, les autorités ont, quant à elles, appelé au calme "pour que l'enquête donne des résultats avant de lancer des accusations aussi graves et créer une polémique suscitant la haine." (source : Allafrica)


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