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FlashPress - Infocatho
du 15 au 17 juin 2010 (semaine 24)
 

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2010-06-17 - Palestine
LES VIOLENCES CONTINUENT, LA CHARITÉ AUSSI

Malgré une
situation qui risque de dégénérer davantage en Terre Sainte, le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal garde néanmoins espoir que la jeune génération de Palestiniens et d’Israéliens connaîtra un jour la paix.

Dans le cadre d'un dossier sur Caritas-Jérusalem, organisation catholique d'aide humanitaire et de développement fondée en 1967, dont il est le président, il déclare : " Notre rôle est double. Nous faisons partie de la communauté internationale et en même temps, nous faisons partie du peuple prisonnier des Territoires occupés. Nous condamnons toute forme de violence et nous voulons que tous puissent vivre ensemble, libres et heureux, tous sans exception, qu’ils soient musulmans, juifs ou chrétiens. Tout acte à l’encontre du dialogue ne sert pas la paix, peu importe qui le commet."

... " Nous n’avons pas le droit de perdre espoir même si en ce moment, la situation ne s’annonce pas favorable aux négociations. Il faut du bons sens, une vision grande et un cœur grand pour que la situation s’améliore. La violence n’est jamais une solution. Nous espérons contribuer au rapprochement des peuples par les projets que nous menons avec Caritas dans les Territoires occupés.

" Oui, la violence continue, mais notre charité continue aussi. Nos écoles et nos hôpitaux restent ouverts. Personnellement, je crois beaucoup en l’éducation. Dans nos écoles, les enfants jouent ensemble, mangent ensemble, prient ensemble, c’est le meilleur dialogue qui existe, la meilleure façon de s’ouvrir.

" Dans la bande de Gaza, les problèmes sont vastes. Il y a beaucoup de personnes meurtries par la guerre et plein de maisons détruites. Caritas travaille dans le domaine des services sociaux, de la santé et de l’éducation. Cette aide est très importante. Il y a une solidarité mondiale envers Jérusalem et les bénéficiaires de notre Caritas ressentent cela. Nous recevons beaucoup d’aide et nous en avons besoin.

" Mais ce dont nous avons le plus besoin, nous ne l’avons pas encore obtenu. Il s’agit de la paix. L’aide que nous recevons est comme de l’aspirine. Cela nous soulage , mais ce n’est pas une solution durable. L’occupation nous empêche d’avoir une vie normale, de pouvoir nous déplacer librement pour aller au travail, à l’hôpital ou à l’église comme tout le monde. Ce n’est pas une vie.

" Il faut lever le blocus à Gaza. Aucun peuple ne devrait subir cela. Nous voulons juste être un peuple comme les autres, nous ne voulons pas obtenir de privilèges. Le conflit dure depuis des décennies et les gens sont fatigués. La nouvelle génération, les jeunes Palestiniens et Israéliens, sont nés dans un climat de violence et ont grandi sous la violence de l’occupation. La violence est tout ce qu’ils connaissent. Comment pourront-ils envisager une situation de paix ?

" Je pense qu’il y a là une grande responsabilité que les dirigeants religieux et politiques doivent assumer. Tous doivent se demander ce qu’ils peuvent faire pour faire connaître la paix à cette nouvelle génération. (source : Caritas internationale)


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