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2010-06-25 - Zimbabwe
LE GOUVERNEMENT A MANQUÉ A SES OBLIGATIONS

Une association d'étudiants chrétiens critiquent le gouvernement de coalition au pouvoir pour l´échec de son système éducatif et lui reproche de l´avoir laissé s´effondrer dans ce pays d´Afrique australe.

"Le gouvernement (...) a manqué à ses obligations envers les jeunes du Zimbabwe, comme le prouve l´état déplorable du système éducatif", a indiqué le Mouvement chrétien des étudiants zimbabwéens (SCMZ) dans un communiqué marquant la Journée de l´enfant africain, le 16 juin.

Cette date a été choisie en souvenir du massacre - perpétré par les autorités sud-africaines en 1976 - d´élèves noirs qui protestaient contre la mauvaise qualité de l´éducation et l´enseignement obligatoire en langue afrikaans.

" Le SCMZ a la conviction que l´effondrement du système des services sociaux au Zimbabwe est directement lié à la crise de la gouvernance, qui est d´origine humaine", indiquent les étudiants. "Si cette situation n´est pas résolue de toute urgence, les enfants du Zimbabwe continueront de souffrir, en allant dans des salles de cours sans professeurs et dans des bibliothèques sans livres."

Les trois principaux rivaux politiques du pays ont formé un gouvernement de coalition en février 2009 afin d´apaiser les tensions politiques qui avaient éclaté suite au second tour contesté de l´élection présidentielle. Le président Robert Mugabe en était l´unique candidat après le retrait de l´autre candidat, Morgan Tsvangirai, qui avait invoqué des violences à l´encontre de ses partisans.

Depuis sa formation, le gouvernement de coalition au Zimbabwe lutte pour tenter de redonner un souffle à l´économie du pays, exsangue après des années d´hyperinflation, se montant jusqu'à 231.000.000 % par an.

La matière grise a quitté le pays, bien que les écoles et les universités aient rouvert leurs portes après une fermeture de près d´un an, alors que les instituteurs et professeurs faisaient grève pour revendiquer un meilleur salaire. Le gouvernement n´a pas réussi à faire revenir la plupart des enseignants ayant quitté leur emploi, ni à remplir les bibliothèques scolaires.
Il arrive dans certains cas qu´il n´y ait qu´un seul manuel pour 15 élèves. Des milliers de jeunes ont abandonné l´école et l´université parce que leurs parents ne pouvaient pas se permettre les frais de scolarité.

La situation est pire encore en milieu rural, où certaines écoles n´ont pas de salle de classe; les élèves suivent les cours à l´extérieur ou dans des structures de fortune.

"Nous rappelons au soi disant gouvernement d´union nationale que l´éducation est le droit de chacun et qu´il ne s´agit pas d´un privilège réservé aux nantis", affirme le Mouvement chrétien des étudiants.De nombreux étudiants s'exilent pour cette raison. (source : ENI )

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