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2010-06-25 - RD Congo
ILS ONT CONSTRUIT LA CHAPELLE DE LEUR PRISON

Les chrétiens catholiques de la Prison centrale de Makala (PCM) pourront, désormais, prier dans leur église, car la chapelle « Marie, Notre-Dame des douleurs » inaugurée le 19 juin, est l'oeuvre de leurs mains.

C'est l'archevêque de Kinshasa, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, qui a procédé à la bénédiction de cette nouvelle maison de Dieu, en présence du ministre en charge de la Justice et des Droits humains, Luzolo Bambi Lessa.

D'une capacité de 500 personnes, la chapelle « Marie, Notre-Dame des douleurs » a été entièrement construite grâce à une main-d'oeuvre recrutée parmi les prisonniers. C'est encore eux qui en ont soutenu le financement grâce à leur cotisation et à l'apport des hommes de bonne volonté, notamment l'Association « les Amis de la prison ».

La première pierre avait été posée le 26 décembre 2009 par Mgr Laurent Monsengwo. Et les travaux proprement dits ont commencé le 1er février 2010 et n'ont duré que trois mois. Dans son homélie au cours de la messe de bénédiction, Mgr Laurent Monsengwo, a expliqué qu'une église en prison va donner la chance aux détenus de se repentir après avoir été enfermé pour le mal qu'ils ont commis. "Tout ne rentre pas en ordre quand un homme mis en prison parce qu'il a fait du mal a purgé sa peine. Il devra surtout se repentir et s'engager à ne plus revenir sur la faute commise" a déclaré l'archevêque de Kinshasa.

Au cours de la célébration, une vingtaine de prisonniers a reçu le baptême et le communion. Responsable de cette paroisse, l'aumônier a déploré les conditions dans lesquelles vivent les prisonniers dans cette maison carcérale. Construite en 1953 pour accueillir 1.500 personnes, la Prison centrale de Makala connaît une surpopulation : 4008 détenus dans la juridiction civile et 1830 dans les quartiers militaires.

L'aumônier a saisi cette opportunité pour parler de ses projets dans le cadre de sa participation à l'exigence de la rééducation en vue de l'insertion sociale du détenu. Il s'agit notamment de l'alphabétisation, l'apprentissage d'un métier et l'initiation à l'informatique. Ce qui rendrait les personnes en détention utiles à la société, une fois, leur peine purgée.

Le P. Grégoire Swami a terminé son propos par une demande adressée au chef de l'Etaten sollicitant une mesure de grâce à la faveur de la célébration du Cinquantenaire de l'indépendance de la RDC. (source : Allafrica)

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