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FlashPress - Infocatho
du 22 au 25 juin 2010 (semaine 25)
 

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2010-06-25 -
L'ÉDUCATION ENTRE FOI ET CULTURE

“Une éducation qui conjugue vérité et liberté est le meilleur antidote contre le fondamentalisme et la violence". C’est ce qu’a déclaré le cardinal Angelo Scola , le 21 juin, lors du Congrès organisé à Jounieh au Liban.

Ce Congrès est organisé par le Comité scientifique de la Fondation Oasis et cette année, la rencontre est placée sous le thème “L’éducation entre foi et culture. Expériences chrétiennes et musulmanes en dialogue".

Le Patriarche de Venise a insisté, dans son rapport, sur l’importance d’une éducation qui vise à "enseigner le métier de vivre», à enseigner à être un homme capable et libre d’adhérer à la vérité".

Pour sa part, le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a parlé du défi de l’éducation qui interpelle chrétiens et musulmans, appelés à encourager législateurs et enseignants à proposer des règles de conduite. Ce qui essentiel c’est “le respect envers la personne qui recherche la vérité face à l’énigme de la personne humaine”, “le sens critique qui permet de choisir entre le vrai et le faux”; enfin “l’appréciation et la diffusion des grandes traditions culturelles ouvertes à la transcendance qui expriment notre aspiration à la liberté et à la vérité”.

Le Cheik Ridwan al-Sayyed, professeur d’Etudes islamiques à l’Université libanaise, a analysé les trois courants de l’Islam – le salafisme, le soufisme et les Frères musulmans- qui jouissent d’une grande diffusion en Europe, surtout grâce aux moyens de communication et aux projets sociaux et qui creusent un fossé encore plus profond avec le monde non musulman.

Cette lecture des tendances actuelles dans le Vieux continent est partagée par le Père Samir Khalil Samir, jésuite, islamologue de renommée mondiale qui a collaboré à la rédaction du document de travail du prochain synode des évêques pour le Moyen Orient.

" C’est une nouveauté mais aussi un danger, dit-il en parlant de ces trois tendances qui ne cherchent pas à interpréter la modernité dans leur enseignement. Elles dictent des normes juridiques pour répondre aux problèmes immédiats mais n’offrent comme vision que celle de se distinguer des autres".

Le Cheik chiite libanais Hani Fahs, en revanche, après avoir fait allusion à l’échec d’une certaine éducation religieuse qui n’est pas toujours parvenue à protéger contre la dérive du fanatisme les étudiants musulmans et chrétiens, a cependant loué les initiatives de la Fondation Oasis. "Nous sommes ici dans un laboratoire dont l’objectif est de produire des antidotes contre la guérilla, la division, le conflit, la violence et le terrorisme. Plus nous travaillerons dans ce sens, plus nous laisserons des empreintes positives." (source : Oasis)


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