Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 22 au 25 juin 2010 (semaine 25)
 

-
2010-06-25 -
LE G20 DOIT RESTAURER LA CONFIANCE


A quelques jours de la rencontre du G20, les évêques français du Conseil Famille et Société font le point de la situation, après la crise de 2008. "Tout n'a pas été mis en oeuvre pour éviter une nouvelle crise mais qu'il est possible d'agir".

Les 26 et 27 juin prochains, disent-ils dans le communiqué qu'ils publient, les dirigeants des pays du G 20 se retrouveront à Toronto pour coordonner leurs efforts en vue d'une économie mondiale plus saine et plus viable. Cela est urgent car un dangereux climat de défiance se répand : des marchés financiers vis-à-vis des autorités politiques et réciproquement, des institutions financières entre elles, des citoyens à l'égard des pouvoirs publics et des marchés, des salariés à l'égard de leurs entreprises.

" Nous intervenons, non pas en spécialistes de l'économie mais en témoins : nous dialoguons à la fois avec des personnes en précarité et aussi avec des personnes qui développent des initiatives solidaires. Et nous lançons cet appel : Seule une économie ordonnée au bien de tous peut restaurer la confiance."

" - Du point de vue de l'économie, si la dette des états est préoccupante et ne peut être reportée sur les générations à venir, les premières victimes des plans de rigueur budgétaire sont toujours les personnes et les familles en situation précaire. En France, la crise du logement social, le sort des chômeurs en fin de droit, les difficultés d'accès à l'emploi des jeunes et des seniors, la souffrance au travail sont des symptômes à prendre au sérieux. Ces situations sont porteuses d'injustice et de violence.

" - Du point de vue de la finance, on peut légitimement se demander si ont été mises en place avec l'autorité suffisante toutes les régulations nécessaires pour que ne se répètent pas les erreurs qui ont conduit au désastre de 2008. La situation des marchés financiers et du système bancaire demeure confuse. De nouvelles bulles spéculatives apparaissent dans des pays émergents. Demeure donc un réel risque si rien n'est fait pour orienter convenablement les liquidités monétaires et mettre en place un gouvernement de la finance.

" Il faut le plus possible encourager la reprise des activités, et se diriger vers une réforme européenne de la fiscalité afin qu'elle pèse moins sur les revenus du travail et davantage sur d'autres.

" La marginalisation ou la précarisation des plus faibles n'est pas une solution acceptable. Une mauvaise répartition des efforts face à la crise met en danger la cohésion de notre société.

"Des réformes et des régulations sont nécessaires afin que l'économie et la finance soient au service de tous." coclut le communiqué. (source : CEF)


Retour aux dépêches