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du 22 au 25 juin 2010 (semaine 25)
 

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2010-06-25 - Chronique du synode
CES CHRÉTIENS QUI RENOUVELLENT LA PRÉSENCE CHRÉTIENNE

Chez les chrétiens au Moyen-Orient, il y a ceux qui s'en vont et ceux qui arrivent. Les anciennes communautés se réduisent de plus en plus. Mais de nouveaux fidèles arrivent d’Asie et d'Afrique par millions, surtout dans les pays du Golfe.

Et là comme en Arabie Saoudite, la liberté religieuse continue bien souvent à n'être qu'une chimère

A Chypre, le fait n’a guère été remarqué par la presse, mais la plupart des quelque 10 000 fidèles - presque la totalité des catholiques de Chypre - qui ont assisté à la messe célébrée par Benoît XVI à Nicosie le dimanche 6 juin, n’étaient pas chypriotes, mais asiatiques, africains ou latino-américains. Le Pape lui-même a adressé, dans son homélie, un salut particulier aux immigrés provenant des Philippines et du Sri Lanka.

Ceux-ci constituent en effet, avec ceux qui viennent de l’Inde, la moitié des quelque 30 000 immigrés présents dans l’île, ce dernier chiffre passant à 60 000 si l’on y inclut les clandestins.

Bon nombre d’entre eux sont catholiques. Ils remplissent les petites églises. Ils font baptiser leurs enfants. Ils sont le visage nouveau et moins connu de la présence de l’Église non seulement à Chypre mais dans d’autres parties de la Terre Sainte et du Moyen-Orient.

Lorsque l’on examine l’ensemble de la région, on se rend compte qu’au moment où le pape convoque un synode et lance des appels affligés pour que les chrétiens du Moyen-Orient – fils des anciennes Églises de la région comprise entre la Méditerranée et le Golfe Persique – n’abandonnent pas leurs terres sous la pression d’un islam hostile, comme ils le font en nombre croissant, d’autres catholiques provenant de pays lointains arrivent en grand nombre dans cette même région.

Ce flux migratoire est tellement puissant que, bien souvent, les nouveaux venus sont plus nombreux que les chrétiens locaux.

La Turquie est un cas particulier, mais lui aussi éclairant. Dans ce pays, la présence chrétienne a été presque anéantie au cours du siècle dernier. La survie des toutes petites communautés catholiques a été assurée par des prêtres et des évêques provenant eux aussi, pour la plupart, de pays étrangers et en particulier d’Italie. C’est ce que démontrent les noms des plus récents martyrs : du prêtre Andrea Santoro à l’évêque Luigi Padovese, ce dernier ayant été assassiné précisément à la veille du voyage du pape à Chypre.

Mais, en ce qui concerne le phénomène plus général de la nouvelle immigration chrétienne au Moyen-Orient, ce qui est le plus frappant, c’est qu’elle se concentre précisément là où est né l'islam : en Arabie Saoudite, où les catholiques atteignent désormais les 2 millions, et dans les pays du Golfe. (source : Chiesa)


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