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2010-06-30 - Belgique
LES EXIGENCES DE LA JUSTICE ET SES MODALITÉS
La Secrétairerie d'État a diffusé la la Déclaration suivante le 25 juin, signée par le Secrétaire pour les relations avec les États et reproduisant le Communiqué du Porte-parole de la Conférence épiscopale belge:
" En publiant cette déclaration, la Secrétairerie d'Etat insiste sur la ferme condamnation de tout acte peccamineux et criminel d'abus sur mineurs de la part de membres de l'Eglise, ainsi que la nécessité de réparer et d'affronter comme tels ces actes de manière conforme aux exigences de la justice et aux enseignements de l'Evangile.
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C'est également à la lumière d'une telle nécessité que la Secrétairerie d'Etat exprime une vive surprise sur les modalités prises au cours des perquisitions conduites hier par les autorités judicaires belges, ainsi que son indignation à propos de la violation des tombes des Cardinaux Jozef-Ernest Van Roey et Léon-Joseph Suenens, défunts Archevêques de Malines-Bruxelles.
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A l'effarement face à de tels agissements s'ajoute le regret pour les infractions à la confidentialité, à laquelle ont droit les victimes en question. Mgr.Dominique Mamberti a tenu à exprimer des sentiments identiques à M.Charles Ghislain, Ambassadeur de Belgique près le Saint Siège".
Le 24 juin au matin, "les évêques de Belgique étaient réunis autour de l'Archevêque de Malines-Bruxelles pour la réunion mensuelle de la conférence épiscopale.
Vers 10 h 30' les autorités judiciaires et les forces de l'ordre sont entrées et ont annoncé qu'il y aurait une perquisition de l'archevêché, suite aux dénonciations pour abus sexuels sur le territoire de l'archidiocèse. Il n'y a pas eu d'autre explication, mais tous les documents et les téléphones portables ont été confisqués et il a été dit que personne ne pourrait quitter le bâtiment.
Cet état de fait a duré jusqu'à environ 19 h 30'. Tous ont été interrogés, aussi bien les membres de la Conférence épiscopale belge que le personnel. Cela n'a pas été une expérience agréable, mais tout s'est déroulé de façon correcte. Les évêques ont toujours dit qu'ils avaient confiance en la justice et en son travail. Cette perquisition a été accueillie avec la même confiance.
C'est pourquoi, pour le moment, les évêques s'abstiennent de tout commentaire. Cependant, avec le Professeur Peter Adriensses, président de la commission pour le traitement des abus sexuels dans le cadre d'une relation pastorale, ils regrettent le fait que, au cours d'une autre perquisition, tous les dossiers de cette commission aient été saisis. Cela va à l'encontre du droit de réserve dont doivent bénéficier les victimes qui ont choisi de s'adresser à cette commission". Signé Eric de Beukelaer, Porte-parole de la Conférence épiscopale belge. (source : VIS)
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