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du 6 au 12 juillet 2010 (semaine 27)
 

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2010-07-12 - Vietnam
IL VEUT APAISER LES DIVERGENCES

La liberté religieuse au Vietnam reste toute relative, et l’ancien archevêque de Hanoï, Mgr Joseph Ngô Quang Kiêt, n’avait pas eu peur de protester vigoureusement. Le nouvel archevêque est accueilli avec réticences par certains fidèles.

La crise entre l’Église catholique et le parti communiste avait atteint son point de rupture, il y a quelques mois. Pour en sortir, le 13 mai, le Vatican a nommé un nouvel archevêque à Hanoï, Mgr Pierre Nguyên Van Nhon, auparavant évêque de Dalat et président de la Conférence épiscopale.

Même sa venue à Paris, pour rencontrer la communauté vietnamienne, semblait délicate. Elle se révéla être un test positif "Nous craignions des incidents", avait confié le P. Dominique Bui Chicuong, organisateur de cette visite. Sur plusieurs sites internets, des Vietnamiens très anticommunistes ont appelé soit à boycotter soit à faire du chahut devant cet archevêque présenté comme un « collaborateur » du pouvoir communiste."

Mais si à Hanoï, sa nomination continue à susciter la réserve des catholiques les plus radicaux, à Paris, ce samedi matin, Mgr Pierre Nguyên Van Nhon a reçu un accueil chaleureux. À son entrée, il fut applaudi et pendant la messe, dans son homélie, il a lancé un appel à l’unité.

Dans la foule,ajoute le P. Chicuong, se trouvait bien quelques personnes réticentes mais la plupart étaient bienveillantes. Soit qu’elles avouent, comme de nombreux jeunes, "ne pas bien connaître la situation là-bas". Soit qu’elles jugent Mgr Pierre Nguyên Van Nhon " très courageux d’avoir accepté sa mission dans un contexte si difficile".

"À Hanoï, il commence à être accepté et puis en France, on est moins divisé qu’au Vietnam", poursuit un aumônier de la communauté vietnamienne ." La France, ce n’est pas les États Unis ou l’Australie où les Vietnamiens professent un anticommunisme virulent. La communauté française est davantage harmonieuse, alors même qu’elle compte parmi ses membres beaucoup de “boat people” arrivés, dans des conditions difficiles, dans les années 1970-80", précise un autre prêtre vietnamen, vicaire en banlieue parisenne, en Seine-Saint-Denis où ses compatriotes sont nombreux.

Le dimanche 4 juillet , la fête devait se poursuivre, avec une marche aux Missions étrangères de Paris, puis un rassemblement à Notre-Dame de Paris avant la messe de clôture présidée par le cardinal Vingt-Trois .(source : CEF et La Croix)


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