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du 6 au 12 juillet 2010 (semaine 27)
 

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2010-07-12 - Chine
UNE SESSION D'ÉTUDES POUR LES ÉVÊQUES "OFFICIELS"

Du 1er au 4 juillet dernier, cinquante responsables de l’Eglise catholique "officielle" en Chine ont été réunis à Pékin par les autorités gouvernementales afin d’assister à "une session d’études", qui s'est tenue à huis-clos.

La rencontre s’est poursuivie par un voyage organisé à Shanghai, où le groupe a visité le site de l’Exposition universelle du 6 au 8 juillet. Le groupe des cinquante responsables catholiques conviés à Pékin était formé de 28 évêques « officiels » âgés de moins de 60 ans, de 14 futurs
évêques en attente de leur prochaine ordination et d’une dizaine de personnalités laïques.

Ce sont les organes du gouvernement chapeautant les organisations religieuses qui ont convoqué cette réunion, à savoir le Front uni – structure qui rassemble les organisations officielles autres que le Parti communiste –, et l’Administration d’Etat des Affaires religieuses, plus connue sous son ancienne appellation de Bureau des Affaires religieuses.

Aucune information n’a été communiquée quant à son objet
ni quant aux questions qui y ont été abordées. Selon les informations disponibles, les instances officielles ont mis au courant les responsables de l'Église sur l'actuelle politique religieuse de l’Etat et des lois qui l’encadrent, sur les règlements qui régissent la participation du clergé à des activités organisées en-dehors des limites diocésaines, ainsi que sur la situation présente de l’Eglise en Chine. Ils ont écouté les discours du vice-ministre Zhu Weiqun, directeur adjoint du Front uni, et de Wang Zuo’an, directeur des Affaires religieuses.

Au-delà des informations officielles, il semble évident que la venue de ce groupe à Pékin s’inscrit dans la préparation de la convocation prochaine de la Huitième Assemblée nationale des représentants catholiques. Interrogé par l’agence Ucanews, Anthony Liu Bainian, vice-président de l’Association patriotique des catholiques chinois, a démenti tout lien entre cette « session d’études » et la préparation d’une assemblée dont la convocation a été repoussée à plusieurs reprises depuis plus d’un an ; selon lui, l’assemblée devrait se tenir d’ici la fin de l’année. Il a simplement précisé que « de telles sessions d’études pour les jeunes évêques étaient organisées chaque été ».

Instance imposée par le gouvernement chinois, l’Assemblée nationale des représentants catholiques doit se réunir pour élire les futurs responsables de l’Association patriotique et de la Conférence des évêques « officiels », deux structures dont les présidences sont actuellement vacantes.

Les autorités chinoises semblent rencontrer des difficultés à s’assurer que les évêques « officiels », une petite centaine dont seule une poignée n’est pas reconnue par Rome, participeront sans rechigner à cette assemblée et voteront comme elles le souhaitent.

Benoît XVI a, pour sa part, dans sa Lettre aux catholiques de Chine de 2007, très clairement indiqué qu’il n’était pas possible que des agences étatiques se trouvent placées au-dessus des évêques et leur dictent ce que doit être la conduite de leurs Eglises locales. Depuis Pâques 2010, on compte quatre ordinations épiscopales, plus une installation
, pour les diocèses de Hohhot, Haimen, Xiamen, Bameng et Sanyuan. (source : EDA)

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