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du 6 au 12 juillet 2010 (semaine 27)
 

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2010-07-12 - Égypte
QUAND L'ÉTAT S'IMMISCE DANS LA VIE DE L'ÉGLISE COPTE

Un tribunal administratif avait ordonné à l'Église copte d'autoriser les "remariages" . L'Église avait protesté contre cette ingérence et la Haute Cour constitutionnelle a annulé le 7 juillet ce jugement du tribunal administratif.

Cette annulation, bien accueillie par les représentants de l'Eglise, porte sur un jugement prononcé en mai par la Haute Cour administrative enjoignant à l'Eglise copte d'autoriser le remariage, à la suite d'une affaire opposant le patriarche à un fidèle souhaitant se remarier.

Le jugement de mai avait suscité les protestations des coptes et de leur hiérarchie religieuse, qui avaient dénoncé une "ingérence" de la justice dans les affaires de l'Église.

"Nous n'accepterons rien qui aille à l'encontre de la Bible. La justice a rendu un jugement civil. Or, le mariage est un acte religieux", avait déclaré en juin le patriarche Chenouda III, patriarche d'une communauté qui représente 6% à 10% des 80 millions d'Egyptiens.

Or l'Egypte ne reconnaît que le mariage religieux. Le divorce en revanche peut être prononcé par un tribunal. Les musulmans peuvent se remarier, mais l'Eglise copte ne permet cela qu'en cas de divorce pour adultère ou de changement de confession d'un conjoint.

Le représentant de l'Eglise copte Hani Aziz Amina a accueilli favorablement l'arrêt de la Cour suprême, affirmant que cette décision avait "réjoui les dirigeants de l'Eglise qui croient et respectent la justice égyptienne pour sa capacité à corriger les jugements incohérents". (source : Eglise copte)


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