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du 12 au 18 juillet 2010 (semaine 28)
 

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2010-07-18 - Turkmenistan
RECONNAISSANCE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

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Nous sommes officiellement reconnus comme ‘Église catholique au Turkménistan’. C’est une grande joie et une grande espérance" se réjouit le P. Andrzej Madej, en charge de la petite communauté catholique de cet État d'Asie centrale.

Ils sont en effet 100 catholiques dans un pays qui compte 5 millions d’habitants, dont 90% de musulmans. 100 catholiques baptisés, environ 30 catéchumènes et un groupe de “sympathisants de la foi chrétienne”.

Cette communauté naissante est une "Mission sui iuris". C'est le début d'une organisation hiérarchique qui place les lieux où s'exerce la mission de l'Église et les missionnaire sous l'autorité d'une personne désignée par le Saint-Siège, qui en est le supérieur.

Pour cette petite communauté catholique, c’est “un pas décisif pour l’histoire de l’Église dans le pays”. Le Supérieur a reçu en mars dernier une communication du Ministère de la Justice turkmène ainsi que du “Conseil pour les religions”, organisme gouvernemental de la République. Désormais l’Église catholique est autorisée à avoir une “présence publique” officielle, avec tous les bénéfices que cela implique, au niveau juridique et au niveau pastoral.

Dans les prochains jours, à partir du 17 juillet, le nonce apostolique de Turquie et du Turkménistan, Mgr Antonio Lucibello, visitera le pays pour rencontrer les représentants sur Ministère des Affaires Étrangères et du Ministère de la Justice, pour ratifier les pas accomplis et exprimer la satisfaction du Saint Siège.

Il présidera aussi une cérémonie pour saluer Fr. Tomasz Kostinski, OMI, missionnaire qui part pour l’Irlande, qui sera remplacé dans la Missio Sui iuris par un autre jeune missionnaire espagnol des OMI, Oblats de Marie Immaculée.

Le Turkménistan, comme les autres pays d’Asie centrale, est une terre de “première évangélisation” : dans le pays il n’y a pas d’églises catholiques, car elles ont été détruites par les révolutionnaires soviétiques à partir de 1920.

L’Église catholique avait présenté une demande d’enregistrement officiel depuis environ 13 ans. Le ministère de la Justice, jusqu’à maintenant, avait objecté qu’il devait y avoir un citoyen turkmène à la tête de la communauté religieuse. Cette impasse a été surmontée. “Maintenant nous pensons aussi à demander au gouvernement la construction de la première église catholique dans notre mission. Jusqu’à aujourd’hui nous avons construit des églises de ‘pierres vivantes’, maintenant nous voudrions aussi édifier un temple”, fait remarquer le P. Andrzej.

La communauté chrétienne demande à récupérer l’unique église qui a survécu à la période soviétique, qui se trouve à Turkmenbasy, dans l’ouest du pays, en état de destruction presque complète, et une autre petite église localisée à Sedar, transformée aujourd’hui en un bar.

Les catholiques turkmènes sont pour la majorité d’ethnie polonaise et allemande. Jusqu’à maintenant, ils participaient à la messe célébrée sur le territoire diplomatique de la nonciature de Ashgabat et ils se rencontraient dans des habitations privées.

Deux prêtres catholiques et un diacre (missionnaires Oblats de Marie Immaculée, comme le P. Madej), soutiennent cette communauté, mais il n’y a aucune religieuse. Désormais, les espérances renaissent. (source : Fides)


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