Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 19 au 25 juillet 2010 (semaine 29)
 

-
2010-07-25 -
RECONNAÎTRE LE RÔLE DES FEMMES
DANS L'ÉGLISE

Benoît XVI vient de nommer Flaminia Giovanelli, sous-secrétaire du Conseil pontifical "Justice et Paix". Dans L'Osservatore Romano, du 22 juillet, elle parle du rôle qu'une femme peut avoir dans la vie et dans l'Église.

Flaminia Giovanelli est née à Rome en 1948. Licenciée en sciences politiques de l'Université de Rome et diplômée en archivistique et sciences religieuses, elle est au service du Saint-Siège depuis 1974, d'abord près la Commission "Justice et Paix", où elle n'a cessé de suivre les questions de développement, pauvreté et travail dans la perspective de la doctrine sociale de l'Eglise.

Flaminia Giovanelli est experte en politique de développement et travail auprès l'OMT, le Conseil de l'Europe, l'Union Européenne et la Economic Commission for Europe de l'ONU.

Sa compétence et son jugement sont très appréciés dans les milieux de la Curie romain. ""Il s'agit de la première femme à occuper un tel poste dans ce dicastère pontifical, faisait remarquer le cardinal Turkson".

" Avant Mme Jovanelli, fait-il remarquer, une laïque australienne, Mme Rosemary Goldie, avait rempli des fonctions similaires au Conseil pontifical pour les laïcs, tandis que la religieuse Rosanna Enrica, est actuellement Sous-secrétaire de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique. La promotion de Flaminia Giovanelli confirme la confiance que l'Eglise et le Pape placent dans la femme.

Flaminia Giovanelli, dans son entretien de l'Osservatore Romano, va plus loin qu'une simple fonction dans un service, si important soit-il.

" Il y a des domaines ecclésiaux dans lesquels la femme excelle, dit-elle, Quand je pense à toutes ces religieuses qui, dans leurs congrégations, à différents niveaux, jouent, en toute indépendance, des rôles extraordinaires non seulement dans l'exercice de la charité, mais aussi dans la gestion de patrimoines, l'organisation d'écoles et d'hôpitaux et surtout, dans l'accompagnement spirituel de leurs consoeurs, en jouissant du respect de tous pour leur travail admirable, je pense que leur valeur s'affirme d'elle-même."

Et elle souligne ce rôle tout particuler qu'est l'accompagnement spirituel. "Dans mon travail, j'ai toujours eu la sensation que mes idées étaient prises en considération justement parce que c'était les idées d'une femme, complémentaires et donc nécessaires pour un jugement objectif sur les questions sur lesquelles j'ai été interpellée."

Et elle concrétise ce rôle féminin partiulier qui doit davantage être reconnu : " S'il est vrai que recevoir le sacrement de réconciliation est essentiel pour le chrétien, car celui-ci le réconcilie avec Dieu, la direction spirituelle est d'une importance fondamentale pour sa vie : savoir de façon rationnelle que le péché nous a été pardonné n'équivaut pas toujours à se sentir pardonné."

" Nous avons besoin de l'aide d'une personne pour reconnaître et confirmer le plan que le Seigneur a pour chacun de nous" et que cette aide nous vient très souvent d'une femme "justement en raison de la sensibilité et de l'affectivité qui lui sont propres".

" Je pense que donner de l'importance à la tâche de l'accompagnement spirituel pourrait en même temps être une reconnaissance du rôle de la femme."

" Cela dit, selon les organismes où elles se situent et selon leur préparation, facilitée ces derniers temps grâce à un accès aux études proprement ecclésiastiques,elles pourraient aussi assumer des rôles de plus grande responsabilité. Et il est très probable que cela se fasse." ( source : Osservatore Romano)


Retour aux dépêches