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du 26 au 31 juillet 2010 (semaine 30)
 

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2010-07-31 - Japon
UN AFFLUX DE PLUS EN PLUS GRAND DE RÉFUGIÉS

Comme l'Europe, le Japon doit faire face à un afflux de réfugiés qui demandant le statut de réfugié vivent sous la menace constante d´une détention ou d´une expulsion. En cas de détention, elles risquent même d´être séparées de leurs proches.

"Le plus gros problème, ce sont les détentions qui séparent des membres d´une même famille", a déclaré Naoko Sato, secrétaire générale de la Coalition chrétienne pour les réfugiés et les travailleurs migrants, à Tokyo, lors d´un rassemblement organisé dans la capitale japonaise le 25 juillet avec des réfugiés.

"Des mères et des pères sont séparés de leurs enfants pendant un ou deux ans", a déclaré Naoko Sato au rassemblement, qui était organisé par
cette organisation protestante liée au Conseil chrétien national du Japon.

Il y avait 2332 réfugiés officiels au Japon en janvier 2010, selon l´agence de l´ONU pour les réfugiés. En 2009, 1388 personnes avaient demandé le statut de réfugié au Japon, qui a été accordé à 30 d´entre elles
par le bureau gouvernemental de l´immigration.

Le nombre de demandes est passé de 384 en 2005 à 954 en 2006
passant à 1599 dossiers en 2008. Selon le bureau, cette tendance est à imputer aux conflits régionaux qui ont lieu à travers le monde et à l´instabilité que connaissent certain pays. En 2008, les autorités ont recouru 82 fois à la procédure d´expulsion.

L´un des principaux problèmes auxquels sont confrontées les personnes demandant le statut de réfugié est qu´elles sont considérées comme étant "en situation irrégulière" ou "illégale"; elles ne sont pas autorisées à travailler et on leur refuse l´assurance santé, a indiqué Naoko Sato. Parmi ces personnes se trouvent celles qui ont été provisoirement libérées de détention et qui sont en attente d´une décision quant à leur statut.

"Ce que nous voulons par-dessus tout, c´est que le gouvernement régularise provisoirement les personnes qui son libérées de détention, pendant leur demande de statut de réfugié", déclar
e-t-elle Naoko Sato. En 2008, les principaux pays d´origine des demandeurs du statut de réfugiés étaient la Birmanie (979), la Turquie (156) et Sri Lanka (90).

"On ne peut rien faire pendant environ dix ans après l´arrivée au Japon. C´est comme vivre dans une poubelle", a déclaré au rassemblement à Tokyo un réfugié de Birmanie, évoquant la situation des réfugiés et des demandeurs du statut. "Même si l´on obtient le statut de réfugié, on ne peut pas trouver de travail à moins de parler japonais". (source :
ENI)

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