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du 1 au 7 août 2010 (semaine 31)
 

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2010-08-07 - Soudan
REFUS D'UNE UNITÉ "OPPRIMANTE"

Les évêques catholiques ne veulent pas d´une unité "opprimante" pour le Soudan. Il est "tragique" que les milieux politiques du pays n´aient pas su faire de l´unité nationale une idée séduisante pour la population du Sud-Soudan.

La population du Sud-Soudan doit se prononcer en janvier par référendum sur une éventuelle sécession d´avec le Nord.
"Une unité qui ligote et opprime, qui bannit toute opposition, une unité qui impose l´uniformité et condamne les individus dont la foi ou la culture sont différentes, une telle unité doit être rejetée", a déclaré
Mgr Rudolf Deng Majak, président de la Conférence épiscopale du Soudan, à l´issue d´une réunion exceptionnelle des évêques à Juba, capitale du Sud-Soudan.

Selon tous les observateurs, il est probable que le référendum prévu en janvier au Sud-Soudan débouche sur la sécession du Sud, essentiellement chrétien et animiste, vis-à-vis du Nord du pays, quant à lui principalement musulman.

Le référendum est prévu par l´"Accord de paix global" signé à Nairobi en 2005, qui a en théorie mis fin à 21 ans à une guerre civile opposant le Sud et le Nord pour le contrôle des ressources pétrolières et pour des questions de religion.

Les évêques catholiques appellent la communauté internationale à apporter un appui technique à la tenue du référendum, à surveiller le processus et à veiller au respect du résultat.

"Si l´unité est une option, nous devons comprendre de quelle sorte d´unité il est question", a averti Mgr Deng. "Si c´est la sécession qui est choisie, quelles sont les difficultés auxquelles seront confrontés les gens, tant dans le Nord que dans le Sud?"

Les évêques ont reconnu que des progrès importants ont été faits en matière de développement, de réhabilitation et de reconstruction, ainsi que dans les domaines de la gouvernance et des droits de la personne, depuis la signature de l´accord de 2005. Ils ont toutefois exprimé leurs préoccupations quant aux problématiques qui restent en suspens.

"La guerre se poursuit au Darfour. L´islam reste la référence au niveau du droit au Nord, avec les répercussions négatives que cela implique sur les droits de tous les citoyens, et en particulier des non-musulmans... Plusieurs lois opprimantes n´ont pas été abrogées", ont déclaré les évêques. Ces derniers se disent "profondément préoccupés par le fait que le temps restant avant l´échéance électorale est douloureusement court et insuffisant". (source :
ENI)

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