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2010-08-07 -
LA CHAPELLE DE VENCE AUX MUSÉES DU VATICAN

Les Musées du Vatican ouvriront fin 2010 une salle dédiée au peintre français Henri Matisse et plus particulièrement à la décoration de la Chapelle du Rosaire à Vence (France), que l´artiste a réalisée à la fin de sa vie.

Cinq années ont été nécessaires pour aménager l´une des salles de la section d´Art moderne religieux des Musées du Vatican qui accueillera l´imposant matériel préparatoire du peintre.

Des structures spécifiques ont été nécessaires pour supporter les modèles grandeur nature ayant servi à la réalisation des vitraux de cette chapelle à l´architecture dépouillée, inaugurée en 1951. Une première ébauche de la Vierge à l´enfant en céramique qui orne les murs de la chapelle aura aussi sa place dans cette salle.

Plans, dessins et autres maquettes avaient été légués dans les années 1970 et 1980 par l´un des fils de Matisse et par les dominicaines en charge de la chapelle. Depuis lors, ils n´avaient jamais été exposés.

Parmi les autres pièces de la collection, l´intense correspondance de Matisse avec la mère supérieure de l´époque, ainsi que la première série de vêtements liturgiques en soie qu´il avait lui-même conçus. Le visiteur pourra aussi étudier une reproduction de l´immense flèche de métal qui domine la chapelle.

Aux yeux de Micol Forti responsable du secteur contemporain des Musées du Vatican, la Chapelle du Rosaire est symbolique du rôle "déterminant" des artistes français pendant les 10 années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), alors que "l´on était encore très statique à Rome" avant l´arrivée de Paul VI (1963-1978). Pour elle, c'est grâce à des artistes comme Matisse, Fernand Léger (1881-1955) ou Alfred Manessier (1911-1993), "on a connu entre 1944 et 1955 un renouveau semblable à celui de la période gothique".

"C´est avec vous que j´ai fait mes meilleurs dessins et mes meilleurs tableaux", avait confié Matisse à Soeur Jacques-Marie, une ancienne infirmière, qui fut modèle du peintre Henri Matisse, avant de faire le choix dedevenir religieuse ce qui lui avait attiré la colère du "fauve" de la couleur.

Cette religieuse dominicaine, inspiratrice de cette chapelle et de Matisse, avait confié cette connivence du peintre et de la religieuse à l'agence APIC dans un entretien révélateur et qu'on ne peut ignorer. (source :Apic )

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