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2010-08-21 - Kenya
RÉACTIONS APRÈS L'ADOPTION DE LA CONSTITUTION
Plusieurs responsables d'Eglises du Kenya estiment qu´il n´y a pas lieu d´exprimer de regrets pour avoir appelé à rejeter le projet de Constitution, projet largement plébiscité par les électeurs lors d´un référendum début août.
"Aucune excuse n´est nécessaire. La voix de l´Eglise est une voix de prophétie et nous n´avons rien fait de mal en prenant position sur ce projet", a déclaré l´évêque anglican Julius Kalu, de Mombasa.
La nouvelle Constitution permet de restreindre les pouvoirs du président et institue une déclaration des droits des citoyens. Elle a été élaborée suite à des violences ayant causé la mort de plus d´un millier de personnes à l´issue d´une élection contestée, en 2007.
Pourtant, de nombreux responsables chrétiens du Kenya ont fait campagne contre le projet, car selon eux certaines clauses de la Constitution permettront l´avortement, légitimera les tribunaux islamiques et limiteront la liberté de culte.
Suite au référendum du 5 août, le "Congrès national de la société civile" a appelé les responsables d´Églises à présenter des excuses pour les positions qu´ils ont prises. Le Congrès comprend des membres du clergé à la retraite, comme le pasteur Timothy Njoya, de l´Eglise presbytérienne d´Afrique de l´Est, qui a fait campagne pour la nouvelle Constitution.
Les responsables d´Eglises qui ont fait campagne contre la Constitution campent sur leurs positions etaffirment néanmoins que celle-ci assouplirait les lois anti-avortement, car elle ne définit pas clairement dans quels cas la vie d´une mère est en danger. (source : ENI)
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