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du 16 au 21 août 2010 (semaine 33)
 

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2010-08-21 - USA
LES PROTESTANTS AMÉRICAINS S'INTERROGENT

L
´Ecole de théologie de l´Université Yale s´interroge sur la question : Quel est l´avenir de l´institution Eglise aux Etats-Unis, et plus particulièrement celui des Eglises "protestantes traditionnelles", qui dominaient jadis le paysage culturel du pays?

Dans son magazine "Réflexions", elle propose divers points de vue sur cette problématique, émanant de chercheurs, de membres du clergé et de laïcs.

John Lindner, directeur des relations extérieures de l´Ecole de théologie de Yale, dans le Connecticut, écrit que les rapports médiatiques sur le recul du nombre de membres de ce qu´on appelle les Eglises traditionnelles négligent un élément crucial.

Selon lui, c´est "le succès des Eglises protestantes traditionnelles dans la promotion du message de l´unité oecuménique qui a permis l´avènement d´une nouvelle ère de pluralité et d´inclusion, au point même de provoquer un déclin de la fidélité aux dénominations".

Cela s´est traduit, selon lui, par certains ajustements pour les Eglises protestantes institutionnelles, mais cela s´avère difficile pour elles, quoique souvent positif, affirme John Lindner.

"Lorsqu´on est en minorité, on doit être plus volontariste dans ses actions", commente-t-il. Depuis sa publication, l´édition du magazine intitulée "Des fondations solides? Les Eglises face à l´avenir" a suscité un débat enthousiaste et beaucoup d´intérêt.

"On a commencé à aborder la question. Une corde sensible avait été touchée", a déclaré John Lindner, qui a travaillé au Conseil national des Eglises des Etats-Unis et avec le Conseil oecuménique des Eglises.

De nombreux responsables d´Eglise font part de leurs "craintes quant à l´avenir, à mesure que le contexte démographique et culturel de l´Eglise est en pleine mutation", écrit pour sa part Harold W. Attridge, doyen de l´Ecole de théologie, dans une introduction à la question.

Pour le pasteur Dwight Andrews, diplômé de l´Ecole de théologie de Yale, les paroisses sont peut-être "les dernières institutions encore en place qui ont en elles suffisamment de ressources et de valeurs à opposer aux lacunes de la culture du 21e siècle".

La pratique du culte a encore la capacité de "créer un sentiment de communauté, un sentiment que la société est en train de perdre à toute vitesse", écrit Dwight Andrews, pasteur principal de la Première Eglise congrégationaliste d´Atlanta, dans l´Etat de Géorgie.

Pourtant, "la qualité de la vie paroissiale" est sous pression, souligne-t-il. La "suractivité" et la "polyvalence" d´un grand nombre de personnes dans les classes aisées et moyennes des Etats-Unis "met en péril la cohésion de la communauté religieuse". (source :
ENI et Apic)

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