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2010-08-21 - France
DES PÉLERINAGES MARIAUX TRÈS FRÉQUENTÉS

Pendant tout le week-end de l’Assomption, des centaines de milliers de fidèles célébré la Sainte Mère de Dieu, la Vierge Marie, au Puy en Auvergne, à Paris, à Lourdes, en Bretagne comme dans les paroisses de Vendée ou de Lyon.

Au Puy-en-Velay, 19 évêques et 20.000 fidèles ont participé aux festivités du 150ème anniversaire de Notre-Dame de France. La procession lumineuse des pèlerins, cierges à la main, qui serpentait dans les ruelles étroites, décorées pour l’Assomption de fanions bleus et blancs, était une marée paisible qui gravissait les degrés de la cité médiévale vers la cathédrale en chantant le "Salve Regina", composé ici, au XIème siècle, par l’évêque Adhémar de Monteil.

Notre-Dame de France fut édifiée entre 1856 et 1860 grâce à une souscription nationale, et la statue de 16 mètres de haut fut réalisée à partir de l’acier de 213 canons russes pris lors de la bataille de Sébastopol. Mais depuis des siècles, Le Puy est l'un des points de départ des pélerins de Compostelle.

Si la France ne connaît plus la guerre depuis près de soixante ans, les évêques ont cependant rappelé l’actualité du message d’unité et de paix de Notre-Dame de France. « Comment progresser dans une cohésion plus forte entre les membres de notre pays ? », a lancé le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence épiscopale.

En réponse à ces débats actuels qui marquent notre temps, les évêques ont donné des pistes de réflexion. « Comment exiger des citoyens des renoncements, si, en contrepartie, on ne leur propose que du matérialisme ? », s’est interrogé Mgr Luc Ravel, évêque aux armées, qui participait au colloque sur « l’unité de la nation », le vendredi soir.

" Il nous faut apprendre du Christ à nous faire le prochain de ceux qui voient leur vie se perdre au bord des chemins de l’histoire », a demandé le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence épiscopale, aux 5.000 fidèles qui participaient à la messe dans le jardin public Henri-Vinay. " Il nous faut apprendre du Christ à nous faire le prochain de ceux qui voient leur vie se perdre au bord des chemins de l’histoire."

De son côté, Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont, réagissait aux termes récemment utilisés par le président Sarkozy à propos de la nationalité française. " Par ce que nous nous recevons de Dieu, nul être humain, fût-il fragile, malade, handicapé, ou même prodigue, ne peut être déchu de son humanité."

" Notre-Dame du Puy nous invite à prendre davantage conscience de la responsabilité de la France au service de l’unité européenne, a ajouté Mgr Brincard. Les divisions se fondent sur les ambitions, sur le pouvoir. La vraie victoire est celle des cœurs réconciliés. Le fondement ultime de l’unité de notre pays, c’est l’esprit de charité."

A Paris, malgré la pluie, la fête de la Vierge a été vraiment une fête pour plus de 10.000 fidèles, tant le samedi soir durant le pèlerinage fluvial que le dimanche lors de la procession dans les rues de la Cité.

Les fidèles de la tradition de Mgr Lefèbvre ont pèleriné de l'église Saint-Nicolas du Chardonnet et pendant une demi-heure, les 500 pélerins ont prié à genoux, à la fontaine Saint Michel, devant la Vierge, dont une statue avait été érigée là pour cette célébration.

En France, le culte marial fait partie de l'Histoire. C'est Louis XIII qui a demandé à ses sujets d'organiser le jour de l'Assomption des processions en l'honneur de la Vierge Marie à laquelle il avait dédié le royaume pour la remercier de ses victoires militaires et obtenir la naissance d'un héritier. L'Assomption est alors devenue une fête nationale.

La Révolution française l'avait supprimée, mais le Concordat de 1801 entre Bonaparte et le pape Pie VII l'avait rétablie comme fête religieuse chômée. La loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'Etat n'a pas remis en cause cette décision. (source : CEF)

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