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du 25 au 29 août 2010 (semaine 34)
 

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2010-08-29 - Terre Sainte
JÉRUSALEM, UNE CAPITALE POUR LA PAIX

Le partage de Jérusalem entre Israéliens et Palestiniens et le retrait d'Israël des Territoires occupés : voilà les deux points clés pour la réussite des négociations de paix en Terre Sainte, affirme l'évêque auxiliaire du patriarcat latin de Jérusalem.

Interviewé par Radio Vatican, Mgr William Shomali
a commenté l'annonce de la reprise des pourparlers directs - sans pré-conditions, dans un temps limité à un an et sans agenda pré-établi - entre Israéliens et Palestiniens, organisés par le président américain Barack Obama pour le 2 septembre à Washington.

Dans cette interview, Mgr Shomali évoque tout d'abord
" le retrait des territoires occupés. Israël n'a pas l'intention de partir et de tout abandonner."

"
Le second point - a-t-il ajouté - est Jérusalem, mais Jérusalem fait partie d'un problème territorial. Pour Israël, Jérusalem est la capitale exclusive d'Israël. Si Israël acceptait de partager et de donner la vieille ville aux Palestiniens, tout irait bien. Si Israël n'accepte pas, ce sera un immense problème et il y aura donc deux problèmes : le retrait et Jérusalem comme ville."

Concernant le résultat des négociations, le prélat s'est dit un peu sceptique
"parce que c'est la énième fois que sont repris les pourparlers. Notre optimisme est donc limité."

L'objectif principal reste toutefois celui de deux
États, parce que sans deux États, il ne peut y avoir de paix. " Benoît XVI l'a dit quand il est venu en Terre Sainte. Mais la question est : l'État palestinien qui naîtra sera-t-il durable, sera-t-il capable d'avoir toutes les composantes d'un État ? Cela veut dire avoir tous les territoires, sa capitale, les conditions de vie. Donc pas seulement un État, mais un État ‘valide' avec toutes les conditions pour vivre".

Par ailleurs, pour Mgr Shomali, la bonne réussite des négociations
"serait le meilleur facteur pour arrêter l'exode des chrétiens de Terre Sainte avec l'amélioration de la situation politique et économique."

" En ce qui concerne le retour des chrétiens, tout dépend de l'accord parce que dans les clauses imposées jusqu'ici par Israël, il y avait le ‘non-retour' des réfugiés palestiniens, ceux qui n'ont pas de carte d'identité palestinienne, c'est-à-dire tous ceux qui étaient ici en 1967. En pratique, Israël refuse le retour de tous ceux qui sont partis avant 1967."

"Tout dépend donc des négociations et de la bonne volonté des chrétiens qui sont autorisés à revenir, parce que beaucoup d'entre eux, se trouvant bien à l'étranger ne veulent pas revenir", a-t-il conclu. "Nous espérons et nous prions pour qu'un certain nombre d'entre eux acceptent de rentrer s'ils y sont autorisés après les négociations" (source : LPJ)

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