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du 30 août au 1er septembre 2010 (semaine 35)
 

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2010-09-01 - Mexique
L'ABSENCE D'UNE POLITIQUE DE L'IMMIGRATION


Le diocèse de Mexico a condamné le massacre brutal, dans une propriété près de San Fernando de 72 émigrants venus d´Amérique centrale et du Sud pour se rendre aux Etats-Unis.
Massacrés pour avoir refusé de collaborer avec un gang !

"C´est une preuve supplémentaire du désordre social et de la perte des valeurs fondamentales dans plusieurs zones du pays, mais en même temps de l´absence d´une politique globale de l´immigration au Mexique, qui soit cohérente avec les requis nécessaires de la mobilité humaine en vue d´un traitement humain des immigrés, comme demandé par le Mexique aux Etats-Unis", a affirmé dans un message diffusé le 28 août l´archévêque de Mexico.

Le cardinal-archevêque Norberto Rivera Carrera ajoute: "Cette tragédie honteuse ne doit pas rester impunie, et devrait inciter tous les pays de l´Amérique à prendre des mesures immédiates pour garantir que ces actes déplorables ne se répètent plus. Les victimes nous ont donné, par le sacrifice de leur vie, un vrai message d´espérance et de foi, en refusant de collaborer avec la criminalité organisée. Le sacrifice de ces innocents représente un message universel de défense des valeurs et d´amour pour leurs familles".

Dans un second communiqué, l´archidiocèse de Mexico a rappelé que les phénomènes criminels contre les immigrés avaient été dénoncés il y a déjà quatre ans par la Pastorale sociale de la mobilité au Mexique. On en est maintenant arrivé à la "barbarie" et on demande aux autorités locales, nationales et fédérales, d´agir "avec urgence" pour promouvoir la solidarité envers tous ceux qui transitent dans le pays à la recherche d´une vie meilleure.

Des crimes violents contre les immigrés s´étaient aussi vérifiés avant la tragédie de San Fernando, à Tamaulipas, et avaient été classés par les organismes internationaux comme une "tragédie humanitaire", mais selon ce que dénonce la Pastorale des migrants, les autorités ne sont jamais intervenues.

Le charnier a été découvert grâce au témoignage d´un survivant qui a conduit la police sur les lieux où entre le 21 et le 22 août, le massacre avait été commis. L´information a eu un grand écho dans l´ensemble du continent et particulièrement dans les pays d´où proviennent les émigrants (Brésil, Equateur, El Salvador et le Honduras).

Selon les informations diffusées par la presse mexicaine, les émigrants étaient à bord d´un camion, quand ils furent arrêtés par un groupe de bandits qu´on suppose appartenant au gang des "Zetas", un cartel des plus violents trafiquants de drogue au Mexique. Les assassins auraient demandé aux émigrants de participer à des actions criminelles, et, devant le refus de ceux-ci, ils les ont exécutés. Bilan: 58 hommes et 14 femmes et plusieurs mineurs tués. (source : Fides)

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