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du 30 août au 1er septembre 2010 (semaine 35)
 

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2010-09-01 -
L'ARCHEVÊQUE DOIT PRÉCISER SES AFFFIRMATIONS


L'archevêque de Toulouse s'est vu obligé de préciser que le sort des juifs lors de la Seconde Guerre mondiale et des Roms aujourd'hui n'était "évidemment pas comparable", suite aux protestations soulevées par ses récents propos.

Devant des milliers de fidèles à Lourdes, Mgr Le Gall s'était ému des expulsions de Roms et de leur médiatisation, et avait lu une lettre du 13 août 1942, dont Mgr Saliège avait ordonné la lecture publique. L'archevêque de l'époque y évoquait des "scènes d'épouvante" dans des camps proches de Toulouse et exhortait les chrétiens à ne pas oublier que les juifs sont "nos frères comme tant d'autres". "Les Roms sont nos frères comme les autres", disait Mgr Le Gall.

Ces propos comparatifs avaient provoqué de vives réactions, le Premier ministre François Fillon parlant de "faute grave", le prix Nobel de la paix Elie Wiesel la jugeant "inacceptable".

" C'est une faute grave, faute au regard de l’Histoire et faute au regard de la communauté juive elle-même, " affirmait le premier ministre français, insistant sur le fait qu´entre déportation et expulsion, il y a différence.

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) s’est dit "consterné" par ces "confusions et ces amalgames".

Dans un texte intitulé « Accueil, solidarité et fermeté », publié sur le site Internet de son diocèse le 30 août 2010, Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, précise sa pensée, suite aux réactions suscitées par sa prise de position du 26 août.

"Contrairement aux propos véhiculés par certains médias et largement commentés par certains hommes politiques, je n'ai pas fait de parallèle entre LE SORT (en majuscules et souligné dans le texte, ndlr) des juifs durant la guerre et celui des Roms aujourd'hui, sort qui bien évidemment n'est pas comparable".

Dans cette mise au point, Mgr Le Gall se redit "convaincu que le remède à la peur et à l'insécurité ne se trouve pas dans une surenchère sécuritaire, mais passe par une action de longue haleine nourrie de respect et de connaissance réciproques".

Mais il reconnaît que le problème est "complexe et nécessite une prise en compte européenne".

"Bien évidemment, les actes de délinquance et les délits doivent être punis", ajoute-t-il. Il demande cependant que "la justice et la répression soient exercées sans discrimination et qu'une communauté ou un peuple ne soit pas stigmatisé ou condamné à cause des exactions de certains de ses membres". (source : CEF)

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