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du 2 au 5 septembre 2010 (semaine 35)
 

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2010-09-05 -
Mgr MARCHETTO QUITTE LE CONSEIL DES MIGRANTS


Quelques heures après l´officialisation de sa démission du poste de secrétaire du Conseil pontifical en charge des migrants, Mgr Agostino Marchetto a confié que son départ était une "libération" d´une charge "très lourde" et parfois "très pénible".

Interrogé dans la soirée du 1er septembre, par la rédaction française de Radio Vatican, Mgr Marchetto, qui a pu démissionner à 70 ans en raison de son statut de nonce apostolique, a remercié Benoît XVI de lui avoir "accordé cette ‘libération´ de cette charge très lourde, parfois vraiment très pénible".

Mgr Marchetto s´en va néanmoins avec le sentiment du devoir accompli. "Je suis satisfait de ce que j´ai fait, (...) j´ai fait mon devoir et l´on dit que pour faire son devoir il faut en faire un peu davantage", a-t-il affirmé, assurant éprouver aussi "un peu de nostalgie" après 9 années au service des migrants.

Par ailleurs, le ‘numéro deux´ du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement n´a pas caché la gêne que ses prises de positions ont pu susciter, "dans certains cas", alors que le doute persiste sur les véritables motivations de son départ de la Curie romaine.

En effet,à plusieurs reprises, ces derniers mois, le Saint-Siège avait pris ses distances avec le prélat italien, connu pour ses prises de position fortes en faveur des migrants.

Homme affable et particulièrement disponible pour les médias, Mgr Marchetto n´a jamais hésité en effet à hausser le ton à plusieurs reprises et à critiquer, plus particulièrement, les mesures du gouvernement italien en matière d´immigration et de sécurité, suscitant l´embarras évident de la Secrétairerie d´Etat du Saint-Siège.

Dès lors, à 3 reprises, en 2009, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège avait dû expliquer que la voix de Mgr Marchetto n´était pas celle du Vatican. En février, au lendemain d´une énième condamnation par le prélat italien de la politique migratoire de l´Italie, le P. Federico Lombardi avait ainsi été contraint d´expliquer aux médias qu´il convenait de ne pas attribuer au "Vatican" tous les "commentaires et points de vue qui ne peuvent lui être attribués automatiquement" émanant du personnel de la curie romaine.

Au mois de juillet, il s´était élevé contre "la criminalisation des migrants" mise en oeuvre par les autorités italiennes. Se faisant à nouveau l´écho de la Secrétairerie d´Etat du Saint-Siège, le Père Lombardi avait précisé que Mgr Marchetto ne s´était exprimé qu´"à titre personnel".

Chacune de ses interventions était un appel à se souvenir de la bonté, la miséricorde et la grandeur de l'Eglise dans la lutte contre la discrimination dans les questions de la mobilité humaine, très difficile et d'importantes questions. "L'Eglise cherche à répondre marcher ensemble et défendre les droits de l'homme de ces personnes, qui vont de pair avec les droits ".

C'est le 6 Novembre 2001, que Jean Paul II l'avait nommé Secrétaire du Conseil Pontifical de la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement. (source : Service de presse du Vatican)


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