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FlashPress - Infocatho
du 10 au 12 septembre 2010 (semaine 36)
 

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2010-09-12 - El Salvador
"LES MARARS" VEULENT DIALOGUER.

Le 8 septembre, pendant un programme télévisé, un religieux, le P. Rodriguez, a lu un communiqué concernant les maras (les bandes de jeunes), cherchant à servir d’intermédiaire pour amorcer leur dialogue avec les autorités.

Le Père Rodriguez, espagnol, religieux Passioniste, dirige la paroisse de Mejicanos, le quartier qui a été le théâtre du massacre du bus brûlé en juin et dans lequel onze personnes sont mortes calcinées. Les auteurs présumés sont membres du gang "Mara 18", un des gangs les plus violents de la capitale salvadorienne.

Dans son intervention, le P. Rodriguez a dit que les membres des maras étaient disposés à s’engager avec la société à « améliorer les conditions des prisons, de sorte que les détenus puissent avoir une formation professionnelle et puissent aider leurs familles »

Or quelques jours auparavant, la Direction des Centres carcéraux avait proclamé l’état d’urgence dans six prisons où les détenus s’étaient rebellés. " Dans les prisons beaucoup de droits sont foulés. Etre membre d’une bande n’est pas synonyme d’être violent", a dit le P. Rodriguez à la TV.

Les bandes « Mara 18 » et « Mara Salvatrucha” (MS-13) contestent la loi présentée par le gouvernement qui interdit « l’existence, la légalisation, le financement et le soutien à des groupes, associations ou organisations illégales, appelés Maras ou bandes et escadrons de la mort », augmentant le temps de la réclusion.

Le P. Rodriguez a souhaité que se mette en place un processus transparent de dialogue, dans le seul but de chercher la solution à la violence.

Le nouveau gouvernement du président Funes a promis d’être ouvert à tous les secteurs ; et il y a quelques mois, il a réalisé un tour de consultations de tous les secteurs pour affronter le problème de la violence. Le P. Rodriguez à la suite des "Maras" , déclare : "nous n’avons pas été invités ».

Ces derniers jours, 70% des commerces ont fermé par peur des représailles, 80% des transports publics sont suspendus, l’armée patrouille la ville et les principales autoroutes. Le chef de la Police nationale civile (PNC), Carlos Ascencio, a repoussé l’invitation au dialogue, car « nous ne sommes pas disposés à avoir des conversations avec les criminels ». (source : Fides)


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