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du 21 au 24 septembre 2010 (semaine 38)
 

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2010-09-24 -
L'IOR N'EST PAS UNE BANQUE ITALIENNE


Dans une lettre adressée le 22 septembre au Financial Times, à propos du IOR,
le P .Federico Lombardi fait état des inexactitudes du quotidien : "L'IOR n'est pas une banque et son statut est de caractère international.

"Le caractère international de l'activité du IOR et la réputation de son président dans le monde de la finance justifient mon intervention pour que des informations inexactes ne continuent pas à pénaliser l'activité de l'institut et la dignité de ses dirigeants", écrit le Directeur de la Salle de Presse du Vatican. ".Au sens strict de la parole, le IOR n'est pas une banque mais un organisme gérant internationalement les fonds des institutions catholiques à finalité d'apostolat et de charité.

" Implanté sur le territoire de l'Etat de la Cité du Vatican, il n'est pas soumis à la juridiction des Banques nationales. Son statut particulier fait que son insertion dans le système financier international et ses règles nécessitent une série d'accords, notamment en vertu des nouvelles normes fixées par l'Union Européenne pour la prévention du terrorisme et du recyclage de capitaux, ainsi que pour envisager les procédures permettant au Saint-Siège d'entrer dans la White List".

"Le Président du IOR, M.Ettore Gotti Tedeschi, a pour mission de garantir la transparence des activités du IOR et le respect des normes d'accès du Saint-Siège à la White List. Il s'y consacre depuis sa nomination sur mandat des autorités vaticanes et du Conseil de surveillance de l'institut. C'est pourquoi sont en cours d'intenses contacts avec la Banque d'Italie, l'Union Européenne, l'OCDE et le GAFI.

" C'est pourquoi, alors même que ces efforts et contacts sont en cours afin de parvenir au plus tôt à une solution, la Secrétairerie d'Etat a exprimé par son communiqué de mardi son étonnement et sa perplexité devant l'enquête du Parquet de Rome. La nature et le but des opérations incriminées pouvaient être expliqués simplement et rapidement, car il s'agissait d'opérations de trésorerie dont le IOR était lui même le destinataire par le biais de comptes dont il dispose près de certaines banques.

" L'incident résulte donc d'un malentendu, actuellement en voie d'explication, entre le IOR et l'institut ayant reçu l'ordre de transfert. Par conséquent, le Saint-Siège confirme sa totale confiance dans les dirigeants du IOR, ainsi que sa volonté de pleine transparence d'opérations bancaires menées en harmonie avec les normes et procédures de la finance internationale".

La veille, le 21 septembre, le Bureau de Presse du Saint-Siège avait publié le communiqué suivant émis par la Secrétairerie d'Etat et relatif à l'enquête en cours du Parquet de Rome concernant le Président et le Directeur général de l'Institut pour les OEuvres de Religion sur une présumée violation des normes européennes sur le blanchiment de capitaux, bloquant, en outre, à cette institution la somme de 23 millions d'euros.

"Les autorités du Saint-Siège ont réaffirmé à de nombreuses occasions leur volonté claire d'une transparence totale concernant les opérations financières de l'IOR. Cela implique que toutes les procédures visant à prévenir le terrorisme et le blanchiment de capitaux soient mises en oeuvre.

" C'est pourquoi, depuis longtemps, les autorités de l'IOR établissent des contacts et réunions nécessaires avec la Banque d'Italie, de même qu'avec les organismes internationaux compétents - l'Organisation pour la coopération économique et le développement (OCDE) et le groupe d'action financière internationale contre le blanchiment de capitaux (GAFI) - pour la participation du Saint-Siège à la dénommée "White List" (Liste blanche).

" Le Saint-Siège manifeste, cependant, sa perplexité et son étonnement quant à l'initiative du Parquet de Rome compte tenu du fait que les donnée d'information nécessaires sont déjà disponibles auprès du service compétent de la Banque d'Italie et que d'autres opérations analogues ont couramment lieu avec d'autres instituts de crédit italiens.

" En ce qui concerne les montants cités, il convient de préciser qu'il s'agit de transactions de trésorerie vers des institutions de crédit non italiennes, dont le destinataire est l'IOR lui-même. Le Saint-Siège tient donc à exprimer son entière confiance dans le Président et le Directeur général de l'IOR". (source : VIS)

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