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du 21 au 24 septembre 2010 (semaine 38)
 

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2010-09-24 - France
UNE CAMPAGNE DE L'ÉGLISE POUR LES DONS ET LEGS

L'Eglise en France vient de lancer sa campagne annuelle pour encourager les legs et donations en sa faveur, une ressource qui représente entre 12% et 15% de son budget global et qui est nécessaire pour répondre aux besoins qui sont les siens.

Pour la troisième année et jusqu'à la fin octobre, la Conférence des évêques de France (CEF) fait campagne à coups de messages publicitaires principalement dans les médias catholiques, sur le thème "Léguez à l'Eglise catholique", avec des messages sur l'usage que fait l'Eglise de ces fonds.

Par exemple, "chaque année, le P. Laurent parcourt près de 22.000 km pour servir les 15 localités paroissiales dont il a la charge. Grâce à vous", est-il écrit en légende de la photo d'une voiture circulant sur une route enneigée. Un autre visuel fait référence à la formation des catéchistes "qui transmettront la foi aux catholiques de demain".

Les legs en faveur de l'Eglise ne sont pas une nouveauté. Depuis longtemps, de pieux fidèles sans descendance transmettent tout leur patrimoine à leur paroisse ou à leur diocèse. Il y a aussi des donateurs qui répartissent leurs biens entre leurs enfants et couchent également leur diocèse sur leur testament.

Quant au montant des legs, il varie "de 500 euros à plusieurs millions", dit Mgr Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis et président du Conseil pour les affaires économiques, sociales et juridiques de la CEF.

Selon les diocèses (95 en métropole et 9 en Outremer), les legs représentent entre 2% et 20% des ressources totales, indique la CEF sans préciser, avec discrétion, quels diocèses sont les mieux ou les moins biens lotis.

Globalement en 2009, les legs ont rapporté 89,2 millions d'euros à l'Eglise, contre 79,8 M EUR en 2008.

La ressource principale est le denier de l'Eglise (ancien denier du culte) qui assure 20% du total du budget. Viennent ensuite les quêtes (18%), le "casuel" (sommes versées pour les baptêmes, mariages et autres cérémonies religieuses, environ 10%), la vente de cierges, les kermesses, les pèlerinages et même les produits financiers.

En tant que telle, l'Eglise en France ne vit que de la générosité des catholiques puisqu'elle ne touche aucune subvention "ni de l'Etat ni du Vatican". Son budget couvre le traitement et la retraite des prêtres (46% des dépenses), le fonctionnement des services diocésains (catéchèse, aumôneries, pastorale familiale), l'entretien des presbytères et des églises construites après 1905.

Comme la générosité des fidèles lui est vitale, l'Eglise s'est lancée depuis quelques années dans les campagnes de pub pour les legs, mais aussi pour le denier de l'Eglise qu'on peut maintenant verser via internet. La démarche semble efficace puisque que le produit du denier de l'Eglise est passé de 199,3 M EUR en 2005 à 228 M EUR en 2009. Celui des quêtes et du casuel a progressé moins vite: 201 M EUR en 2005 et 217 M EUR en 2009.

Les campagnes de publicité - la CEF parle plus volontiers de "sensibilisation" - sont relayées par les diocèses, dont la plupart ont un "délégué legs".

La campagne 2010 est déclinée via un site de la CEF (www.legs-catholique.fr) dans les médias catholiques (audiovisuel et presse écrite), dans Télérama et Le Figaro Magazine mais aussi dans les publications professionnelles des notaires.(source : CEF)

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