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du 1 au 4 octobre 2010 (semaine 40)
 

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2010-10-04 -
LA VISITE DE BENOÎT XVI EN SICILE


A Palerme le 3 octobre, Benoît XVI a appelé les Siciliens à ne pas céder au découragement face aux difficultés dues au chômage ou à la mafia, mais de vivre en toute circonstance leur foi, qui permet des choses humainement impossibles.

Au "Foro italico", devant plusieurs dizaines de miliers de siciliens, en bordure de mer, il a parlé durant cette messe devant une foule de fidèles enthousiaste, des fidèles qui, geste inhabituel, l'embrassait avant de lui baiser la main.

Dans son homélie, Benoît XVI a ainsi manifesté sa proximité aux Siciliens et les a encouragés à "ne pas craindre de témoigner avec clarté les valeurs humaines et chrétiennes" enracinées dans l´histoire de leur île face aux difficultés, problèmes et préoccupations.

Il s'est adressé plus particulièrement à ceux qui vivent dans la "précarité à cause de l´absence de travail, de l´incertitude pour l´avenir, de la souffrance physique et morale et (...) du crime organisé".

Certain que "la foi permet des choses humainement impossibles, dans toute réalité", y compris dans "une situation difficile et d´insécurité", Benoît XVI a alors exhorté les Siciliens à ne pas craindre "de vivre et de témoigner la foi dans les différentes sphères de la société, dans les nombreuses situations de l´existence humaine, en particulier lorsqu´elles sont difficiles". Et de conclure par cette mise en garde : "la tentation du découragement, de la résignation touche celui dont la foi est faible, celui qui confond le mal avec le bien, celui qui pense que face au mal, souvent profond, il n´y a rien à faire".

En conclusion, selon le Pape, les fidèles de Sicile ne doivent pas avoir honte de témoigner leur foi, même s´ils doivent affronter "l´opposition du monde". A ses yeux, on doit en revanche "avoir honte du mal, de ce qui offense Dieu, de ce qui offense l´homme (...), du mal causé à la communauté civile et religieuse".

Peu avant la messe, premier rendez-vous d´une journée entièrement consacrée à la Sicile, dans un style direct et même poignant, le maire de Palerme Diego Cammarata s´était dit aussi conscient que l´île endurait "encore des nombreuses souffrances, éprouvées avec beaucoup d´intensité par les couches les plus faibles" de la société, et souffrait de "la violence de la mafia". "Mais Palerme croit et Palerme continuera de croire."

Un avis partagé par Mgr Paolo Romeo, archevêque de Palerme, selon lequel la Sicile "est caractérisée par des blessures profondes, anciennes et nouvelles, personnelles et communautaires, qui pèsent sur le tissu social et est le théâtre de drames dus à la mafia qui profite de cette situation.

Aux deux jeunes, une jeune fille et un jeune étudiant, qui se sont adressés à lui en toute simplicité, en insistant pour qu'il soit près des jeunes, le Pape a répondu "Georgia, David, votre salut, chers amis, est plus qu'un salut. C'est une union, une convivialité, dans la foi et l'espérance. Je vous remercie du fond du coeur. L'évêque de Rome s'en va partout confirmer les chrétiens dans la foi et quand il retourne lui-même à la maison, grâce à vous il en est confirmé à son tour." (source : Service de presse du Vatican)

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