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du 5 au 8 octobre 2010 (semaine 41)
 

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2010-10-08 - Algérie
RELAXE DANS LE PROCÈS DES NON-JEÛNEURS


Le tribunal d´Ain El Hammam, en Kabylie, a prononcé mardi 5 octobre la relaxe en faveur de deux prévenus algériens de confession chrétienne, Hocine Hocini et Salem Fellak, accusés d´avoir rompu le jeûne durant le mois du ramadan.

Amnesty International a pour sa part appelé l´Algérie à respecter la liberté de conscience et de religion et à abandonner toutes les poursuites judiciaires engagées contre les citoyens qui n´ont pas fait le jeûne durant le mois de ramadan. L´organisation engage par ailleurs les autorités à abroger les dispositions du Code pénal algérien dont la formulation vague permet de poursuivre ceux qui ne se conforment pas aux normes religieuses et sociales en Algérie.

Dans son verdict, le tribunal d´Ain El Hammam a rejeté les accusations du procureur qui avait requis le 21 septembre trois ans de prison ferme à l´encontre des deux prévenus de confession chrétienne. « Ils sont sortis libres et soulagés du palais de justice.

"Je remercie tous les citoyens qui se sont mobilisés pour que l´injustice soit bannie dans notre pays ", a déclaré à El Watan Hocine Hocini après l´annonce du verdict. «Après un feuilleton judiciaire qui a tenu en haleine toute l´Algérie, le tribunal d´Ain El Hamma a finalement coupé court aux rêveries fanatiques de certains cercles officiels qui voulaient bien mettre en prison ces deux citoyens», écrit El Watan.

Pour de nombreux observateurs, poursuit le journal algérien, la mobilisation internationale a été pour beaucoup dans la relaxe de Hocine Hocini et Salem Fellak. De leur côté, les cinq avocats de la défense ont salué "une victoire de la justice contre l´arbitraire". Des centaines de personnes s´étaient rassemblées à l´extérieur du tribunal pour clamer haut et fort leur soutien aux deux non jeûneurs. D´autres procès de citoyens non jeûneurs s´ouvriront prochainement à Béjaia et Larbâa Nath Irathen.

Les non jeûneurs que la justice algérienne a traînés devant les tribunaux sont coupables de «comportements immoraux» aux yeux du Haut Conseil Islamique (HCI), un organe en Algérie qui conseille dans les matières relatives à l´islam. «Le Conseil dénonce les violations par certains individus, du caractère sacré du mois de ramadan dans certains endroits du pays et les comportements immoraux affichés par ces derniers dans les lieux publics», peut-on lire dans le communiqué du HCI, qui est un organe censé, «selon les missions qu´on lui a assignées, de protéger l´Islam contre les manipulations politiciennes». (source : Apic)

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