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du 9 au 12 octobre 2010 (semaine 41)
 

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2010-10-12 - Soudan
LA PARTITION EST UNE PRÉOCCUPATION


" La vie des Sud-Soudanais dans le Nord est menacée", dit le P. Morokomomo, car la majeure partie d’entre eux penchent pour la séparation du Sud du reste du pays, mais retourner dans leurs régions d’origine faute de moyens économiques.

A l’approche de la date du vote référendaire, au Soudan se multiplient les prises de position sur la question, par divers représentants politiques et de la société qui se déclarent en faveur ou contre la sécession du Sud du reste du pays.

Cependant les situations de tension augmentent aussi. Le 7 octobre le gouvernement central de Khartoum a accusé l’armée Sud-soudanaise (sur la base de l’accord global de paix de 2005, le Sud Soudan dispose d’un gouvernement régional autonome et ayant ses propres forces armées, bien que dans le respect formel de l’intégrité de l’Etat unitaire) d’avoir occupé une zone disputée entre le Nord et le Sud Soudan. Selon un porte-parole militaire de Khartoum, « le déroulement du référendum pourrait être rendu impossible si ces violations continuent ».

Le Président du Sud Soudan, Salva Kiir, a déclaré à une délégation du Conseil de Sécurité de l’ONU en visite dans le pays qu’il pourrait organiser de façon autonome le référendum dans les régions administrées par lui, si le gouvernement central devait continuer à interposer des obstacles au vote. La tension entre le Nord et le Sud Soudan a suscité l’inquiétude des évêques catholiques.

Selon le P. Santino Maurino Morokomomo, Secrétaire général de la Conférence épiscopale soudanaise, les Sud Soudanais qui veulent retourner dans leurs régions d’origine ne pourront le faire car ils sont privés de moyens économiques. Le P. Morokomomo craint qu’en cas de séparation entre le Nord et le Sud, l’Eglise dans le Nord du Soudan subisse des persécutions sous forme de confiscations de biens et de menaces aux personnes.

Mgr Mazzolari, évêque de Rumbek, a mis en garde contre l´idée selon laquelle le référendum serait «une fin en soi». Il a demandé aux populations de la province du Sud-Soudan, de considérer le référendum avec un sentiment de patriotisme, estimant qu´ils doivent éviter de trop compter sur la communauté internationale ou sur les décisions du gouvernement du Nord.

D´autre part, Mgr Eduardo Kussala de Tombura, évêque Yambioau au Sud-Souda, s´est félicité de ce qu´il n´y est plus de perspectives de guerre dans la région. «Nous avons été témoins d´actes de violence inimaginable et de mépris pour l´humanité», a-t-il déclaré en se référant au régime islamiste du président Omar el Bashir.

A trois mois du référendum, la tension croît entre Soudanais du sud et du nord. Les affrontements ont coïncidé avec la demande du président du Sud-Soudan, Salva Kiir, à des représentants du Conseil de sécurité de déployer des casques bleus à la frontière entre le Nord et le Sud avant le scrutin. (source : Fides)


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