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du 9 au 12 octobre 2010 (semaine 41)
 

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2010-10-12 -
LES EXIGENCES DES MIGRATIONS
D'UNE ÉGLISE PÉLERINE

Une Eglise « pèlerine », qui a le devoir de témoigner d'une « communion profonde » : c'est ainsi que Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d'Arabie, dont la juridiction s'étend de l'Arabie à la Jordanie.

Interviewé sur Radio Vatican,il participait à un atelier organisé par Pax Romana, à quelques jours de l'ouverture du Synode pour le Moyen-Orient (10-24 octobre). Au cœur de cet atelier : la question des migrations, de l'œcuménisme et du dialogue avec l'islam.

Au terme des travaux, les membres de cette réunion présenteront une déclaration finale destinée aux pères synodaux. Sur Radio Vatican, Mgr Hinder a invité à distinguer entre elles, les Eglises du Moyen-Orient : celles de « la zone classique » située autour de la Terre Sainte : le Liban, la Syrie, et l'Irak où l'on trouve « des Eglises d'ancienne tradition établie depuis longtemps, avant même l'islam » et l'Arabie, où « il n'y a plus de chrétiens d'origine ».

Evoquant l'Eglise en Arabie, Mgr Hinder faisait remarquer qu'il s'agissait d'une « Eglise pèlerine », car les chrétiens de cette région viennent d'ailleurs. "Tous les chrétiens dans le Golfe sont étrangers, au sens civil du mot : ils ne sont pas citoyens des pays respectifs et viennent du monde entier, même si la grande majorité des catholiques sont d'origine philippine ou indienne".

" Il est clair que ce qui caractérise un peu le visage de l'Eglise, c'est d'être en transit dans cette région." Mais cela veut dire que la communion est une exigence. Sommes-nous unis, sommes-nous réellement en profonde communion ou y a-t-il le risque que chacun, au sein de l'Eglise, suive ses propres intérêts ?"

" Cela est évidemment lié à la question du témoignage, parce que le témoignage dépend aussi de l'aspect que nous donnons de la société du Moyen-Orient à l'Eglise dans le monde .... Il nous faut donner un témoignage crédible » à ces pays du Moyen-Orient « où il y a de très graves problèmes ».

" J'espère que nous ne nous perdrons pas à évoquer des questions du passé - ou des questions d'ordre juridique, canonique" qui sont évidemment encore à l'ordre du jour, mais que " nous serons en mesure de donner un témoignage au monde entier." (source :Service de presse du Vatican )

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