Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
Du 13 au 15 octobre 2010 (semaine 41)
 

-
2010-10-15 - Brésil
CERTAINS ÉVÊQUES RÉCUSENT LA FUTURE PRÉSIDENTE


A l´encontre de la position de neutralité adoptée par la Conférence des évêques brésiliens, plusieurs évêques appellent au boycott de la favorite Dilma Rousseff pour le second tour des élections présidentielles du 31 octobre 2010.

Ils reprochent à Rousseff et au Parti des travailleurs (PT), le parti au pouvoir, d´être en faveur d´une légalisation étendue de l´avortement.

La Conférence des évêques a déclaré le 13 octobre que les évêques n´étaient pas autorisés à parler en son nom. Pour sa part, la Commission Justice et paix de la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) a publié une déclaration qui condamne l’utilisation de la foi chrétienne dans le processus électoral, s’inquiétant de l’action de nombreux groupes qui au nom de la foi chrétienne, « ont créé des difficultés pour un vote libre et conscient »

Dans le lieu de pèlerinage marial Aparecida, des tracts avec le logo de la « région sud 1 » de la Conférence des évêques ont été distribués durant plusieurs messes. On y appelait les croyants à ne pas voter pour Dilma Rousseff, la dauphine du président Luiz Inacio Lula da Silva. L´appel a également été publié sur le site Internet de la région.

La « région sud 1 » comprend les évêchés de l´Etat de São Paulo. Avant le premier tour du 3 octobre, les tracts avaient déjà été distribués dans plusieurs églises. Les observateurs considèrent que la discussion autour de l´avortement a coûté à Dilma Rousseff les voix nécessaires à son élection dès le premier tour.

La direction nationale de la Conférence épiscopale brésilienne a condamné le texte publié par la région et a souligné qu’il ne représentait pas la pensée de la Conférence épiscopale. Au contraire, la présidence de la CNBB a publié un texte manifestant l’importance de ce moment pour une action responsable.

" La CNBB, dit ce texte, est un organisme au service de la communion et du dialogue entre les évêques, de la planification pastorale organique de l’Eglise au Brésil, et elle entend collaborer à la construction d’une société juste, fraternelle et solidaire ». Pour cette raison " la CNBB ne suggère aucun candidat, et rappelle que le choix est un acte libre et conscient de chaque citoyen ».

On lit encore dans la note : "Face à cette grande responsabilité, nous exhortons les catholiques à considérer les critères éthiques, parmi lesquels en particulier le respect inconditionné pour la vie, la famille, la liberté religieuse et la dignité humaine ».

Au Brésil, l´avortement n´est permis que lorsqu´il existe un risque pour la santé de la mère ou lorsque la grossesse est le résultat d´un viol. En 2007, Roussef s´était cependant exprimée en faveur d´une dépénalisation. (apic/kna/bal/amc) (CE) (source : KNA et Fides)


Retour aux dépêches