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Du 13 au 15 octobre 2010 (semaine 41)
 

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2010-10-15 - Synode
L'ISLAM PEUT CO-EXISTER AVEC LE CHRISTIANISME


Le 14 octobre, deux représentants de l'islam ont exprimé devant le Synode les problèmes que connaissent chrétiens et musulmans, pour travailler ensemble et transformer les éléments négatifs en points positifs.

Pour M.Muhammad al-Sammak, Conseiller politique du Grand Mufti sunnite du Liban, La présence chrétienne en Orient, qui œuvre et qui agit avec les musulmans, est une nécessité autant chrétienne qu'islamique.

"Les problèmes qu'affrontent les chrétiens d'Orient présentent deux points négatifs: le premier point concerne le manque de respect des droits de la citoyenneté dans la pleine égalité face à la loi dans certains pays. Le second concerne l'incompréhension de l'esprit des enseignements islamiques particuliers relatifs aux relations avec les chrétiens que le Coran a qualifiés comme les plus disposés à aimer les croyants, justifiant cet amour en disant qu'il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil.

..." Ces deux points négatifs, dans tout ce qu'ils comportent comme contenus intellectuels et politiques négatifs, et dans tout ce qu'ils impliquent comme attitudes relatives aux accords et à leur application et qu'ils causent comme actions inquiétantes et nuisibles, nous font du mal à tous, chrétiens et musulmans, et nous offensent tous dans notre vie et dans notre destin communs.

" Pour cela, nous sommes appelés, en tant que chrétiens et musulmans, à travailler ensemble pour transformer ces deux éléments négatifs en points positifs: en premier lieu, à travers le respect des fondements et des règles de la citoyenneté qui réalise l'égalité d'abord en droits et ensuite en devoirs. En second lieu, en dénonçant la culture de l'exagération et de l'extrémisme dans son refus de l'autre et dans son désir d'avoir le monopole exclusif de la vérité authentique et en œuvrant à la promotion et à la diffusion de la culture de la modération, de la charité et du pardon en tant que respect de la différence de religion et de croyance, et de la différence de langue, de culture, de couleur et de race; ensuite, comme nous l'enseigne le Coran, nous nous remettons au jugement de Dieu concernant nos différences.

" Oui, les chrétiens d'Orient sont à l'épreuve, mais ils ne sont pas seuls... La présence chrétienne en Orient, qui œuvre et qui agit avec les musulmans, est une nécessité autant chrétienne qu'islamique. C'est une nécessité non seulement pour l'Orient, mais aussi pour le monde entier. Le danger que représente l'érosion de cette présence au niveau quantitatif et qualitatif est une préoccupation autant chrétienne qu'islamique, non seulement pour les musulmans d'Orient, mais aussi pour tous les musulmans du monde entier.

" De plus, je peux vivre mon islam avec tout autre musulman de tout État et de toute ethnie, mais en tant qu'arabe du Moyen-Orient, je ne peux pas vivre mon arabité sans le chrétien arabe du Moyen-Orient. L'émigration du chrétien est un appauvrissement de l'identité arabe, de sa culture et de son authenticité.

" C'est pour cette raison que je souligne encore une fois ici, depuis la tribune du Vatican, ce que j'ai déjà dit à la Mecque, à savoir que je suis préoccupé pour l'avenir des musulmans d'Orient à cause de l'émigration des chrétiens d'Orient. Conserver la présence chrétienne est un devoir islamique commun autant qu'un devoir chrétien commun.

" Les chrétiens d'Orient ne sont pas une minorité accidentelle. Ils sont à l'origine de la présence de l'Orient avant l'islam. Ils sont une partie intégrante de la formation culturelle, littéraire et scientifique de la civilisation islamique". Texte intégral de l'intervention dans le site du Synode. (source : VIS)
 
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