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Du 16 au 19 octobre 2010 (semaine 42)
 

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2010-10-19 - Ouganda
DES FAMILLES HEUREUSES DE DONNER DES PRÊTRES


Ils attendaient leur ordination sacerdotale, aujourd'hui, ils quiitent le séminaire pour aller en tant que prêtres là où Dieu les enverra. 1130 jeunes hommes se préparent actuellement dans les cinq séminaires du pays.

Beaucoup de parents sont venus féliciter un frère, un fils ou un cousin en ce grand jour. Les femmes portent des vêtements de fête, les enfants ont des accoutrements multicolores. A chaque nom qui est appelé, on entend les cris de joie stridents et les vifs applaudissements de la foule. Tout le monde se réjouit.

Aujourd’hui, ce sont des chansons qui sont interprétées sous les applaudissements. Avec une ardeur presque enfantine, les séminaristes ont répété les danses et le chant pour partager avec les autres et célébrer le miracle de leur vocation.

Pendant leur formation, les séminaristes ont déjà effectué une année de pastorale dans une paroisse afin de faire l’expérience de ce que c’est que d’être proche des gens dans leurs joies et leurs détresses.

1130 jeunes hommes se préparent actuellement dans les quatre séminaires nationaux du pays, ainsi que le séminaire des vocations tardives, à devenir un jour prêtres. Les séminaires sont surchargés, il est fréquent que les séminaristes soient obligés d’être jusqu’à sept par chambre. Et le nombre des vocations augmente d’année en année.

Malgré cela, il y a encore bien trop peu de prêtres en Ouganda. Car il y a chaque année 400.000 nouveaux baptisés dans ce pays de l’est africain où presque 13 millions des quelque 28 millions d’habitants sont catholiques. Si l’on regarde la moyenne nationale, il y a aujourd’hui 7.000 fidèles par prêtre, mais il y a aussi des régions, comme le diocèse de Lira au nord de l’Ouganda, dans lesquelles un seul prêtre doit s’occuper de 28.000 fidèles.

La formation des jeunes prêtres est d’autant plus importante que les sectes, qui se répandent partout, ainsi que les Églises libres, recrutent largement, y compris parmi les fidèles catholiques. Dans presque toutes les rues, ont trouve aujourd’hui dans n’importe quels garages ou échoppes des sectes « Églises » portant des noms de fantaisie et promettant des miracles aux gens. La sorcellerie se répand également fortement, il est même fréquent que des enfants soient kidnappés et offerts en sacrifice pour obtenir la prospérité. Ici, l’Église est confrontée à de grands défis.

En effet, il ne s’agit pas seulement de donner aux jeunes hommes le bagage académique dont ils ont besoin pour pouvoir annoncer la foi, mais il faut aussi les soutenir humainement et spirituellement.

Pleins d’enthousiasme, les futurs prêtres de Ggaba chantent le Credo en Luganda, une des langues parlées en Ouganda. C’est émouvant et profond. Il semble qu’ici la semence soit tombée sur le bon sol. Cependant il y a beaucoup d’endroit en Ouganda où les fidèles attendent encore un prêtre, dont la vie sera pour eux un credo visible. Puisse la réponse de nombreux jeunes ougandais à l’appel de Dieu être : « J’arrive, Seigneur ». (source : AED)


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