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Du 16 au 19 octobre 2010 (semaine 42)
 

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2010-10-19 -
LE CARDINAL STEPINAC UN MARTYR DE NOTRE TEMPS


Les évêques catholiques d´Europe, réunis à Zagreb, ont demandé la canonisation du bienheureux cardinal Alojzije Stepinac, grande figure de l´Eglise catholique de la Croatie qui a connu les geôles du régime de Tito.

Au cours de la messe de clôture de l´Assemblée plénière du Conseil des Conférences épiscopales d´Europe (CCEE) qui s´est tenue du 30 septembre au 3 octobre, les évêques venus des 33 Conférences épiscopales d´Europe, de la Péninsule ibérique à la Fédération de Russie, ont commémoré le 50ème anniversaire de la mort du prélat croate béatifié le 3 octobre 1998 par le pape Jean Paul II.

Archevêque de Zagreb de 1937 à 1960, Alojzije Stepinac fut arrêté le 18 septembre 1946 sur ordre des autorités communistes qui avaient pris le pouvoir en Yougoslavie. En 1945, il avait rejeté une proposition de Tito de séparer son Eglise de Rome et de créer une «Eglise nationale serbo-croate». Au lendemain de la libération, Mgr Stepinac et les autres évêques croates avaient publié une lettre critiquant la politique du régime communiste sur la liberté religieuse, ainsi que la confiscation des biens ecclésiastiques, les persécutions et les meurtres de prêtres.

Après un rapide procès politique mis en scène par le nouveau pouvoir communiste de Tito, Mgr Stepinac fut emprisonné à Lepoglava, avant d´être transféré le 5 décembre 1951 à Krasic, dans sa paroisse d´origine située à une cinquantaine de kilomètres de Zagreb. Il subit les arrêts domiciliaires au presbytère de Krasic jusqu´à sa mort le 10 février 1960.

Le cardinal Erdo a souligné que le bienheureux Alojzije Stepinac avait combattu durant la guerre pour les droits des personnes persécutées et discriminées, «suscitant la rage des nazis». C´est pour avoir refusé de renoncer à la communion avec le Saint-Siège qu´il a souffert la prison et la relégation de nombreuses années, a-t-il ajouté. «Et finalement, gravement malade en raison des souffrances subies en prison, cet «intrépide confesseur de la foi» a signé son témoignage avec son propre martyr, et il a été «cyniquement empoisonné», a lancé le primat de Hongrie.

L´Eglise croate rappelle que le cardinal Stepinac, s´il a salué, comme la grande majorité des Croates de l´époque, «l´Etat indépendant de Croatie» (NDH), a également fustigé les crimes de la dictature des «Oustachis» alliés aux nazis, les exécutions d´otages serbes, l´extermination des juifs et des tziganes, la conversion forcée des orthodoxes, et le camp de concentration de Jasenovac qu´il avait qualifié de «tache honteuse» pour la Croatie. (source : CCEE)

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