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2010-10-19 - France
UN AVENIR A CONSTRUIRE ENSEMBLE

Le thème choisi par les Semaines sociales de France (Paris - 26,27 et 28 novembre) veut prendre en compte le phénomène migratoire inhérent à la mondialisation et ce, sur tous les continents et au coeur de toute religion.

Peut-être est-ce l'une des raisons pour laquelle il suscite en Europe et en France tant d'inquiétude. Au-delà d'événements récents comme les violences racistes en Italie, le score croissant des partis nationalistes plus ou moins ouvertement xénophobes dans la quasi-totalité des pays européens traduit bien le malaise qu'éprouve en partie l'opinion.

Mais l'Arabie saoudite et les pays du Golfe, tout autant que les États-Unis sont marqués par cette migration mondiale.

Si l'opinion publique s'en trouve divisée, elle n'est pas pour autant insensible à la détermination de ceux qui se montrent plus que jamais solidaires de ces populations et se battent quotidiennement pour que soient respectés leurs droits et que soient améliorées leurs conditions de vie souvent très précaires.

On se trouve bien devant une difficulté où l'objectivité peine à trouver son chemin dans la politique. Car, si l'on en croit les chiffres issus des rapports officiels émanant d'organismes internationaux (Unesco, Onu), les arrivées des migrants dans nles pays occidentaux, restent à des niveaux faibles, voire insuffisants si l'on veut faire face au déficit démographique et économique de nos sociétés vieillissantes.

Les Semaines Sociales de France aborderont cette question pour la France et pour l'Europe. Le malaise que suscitent les difficultés de leur intégration dans la société est rarement abordé de front, comme une question avant tout sociale. Au contraire la question chiffrée du contrôle des flux migratoires semble focaliser l'attention. Quelles en sont les raisons ? La stigmatisation de la présence de personnes venues d'autres cultures et religions, notamment musulmane, ne suscite-t-elle pas des réactions de peurs excessivement relayées par une large part de nos représentants politiques ? Dans quelle mesure notre tradition républicaine peut-elle faire place à une culture de la diversité ?

Cette session abordera l'ensemble de ces questions. Face à l'anxiété identitaire, elle rappellera la proposition d'appartenance ouverte que fonde la vision chrétienne de la fraternité. La parole des Eglises, qui ont souvent pris la défense de la dignité humaine sur ce sujet, sera entendue. Ainsi que celle des chrétiens engagés au jour le jour pour accueillir ces immigrés et « construire un avenir commun ».

Elle donnera aussi largement la parole aux personnes issues de l'immigration, afin de mieux comprendre leurs parcours et leurs situations. Cela est en effet indispensable pour mettre fin aux préjugés, appréhender de façon plus sereine cette question des migrations et réaliser un peu plus la richesse que constitue pour une société la diversité des profils et des cultures. (source : Semaines sociales)

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