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du 24 au 26 octobre 2010 (semaine 43)
 

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2010-10-26 - Synode
RESPECTER LES RÉSOLUTIONS DE L'ONU

Au terme du Synode, les 'Pères synodaux' ont appelé la communauté internationale et les Nations unies à faire appliquer les résolutions de l'ONU pour mettre fin à "l´occupation" israélienne dans les "différents territoires arabes".

Le 23 octobre, dans le message "au peuple de Dieu" condamnant "l´antichristianisme", tout autant que "l´antisémitisme" et "l´islamophobie", les participants ont aussi reproché à l´Etat hébreu de recourir "à des positions bibliques et théologiques" pour "justifier les injustices".

"Les citoyens des pays du Moyen-Orient interpellent la communauté internationale, en particulier l´ONU, indique ce message, pour qu´elle travaille sincèrement à une solution de paix juste et définitive dans la région, et cela par l´application des résolutions du Conseil de sécurité et la prise des mesures juridiques nécessaires pour mettre fin à l´occupation des différents territoires arabes".

Les évêques orientaux font ainsi implicitement référence à la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies qui avait condamné, en novembre 1967, l´"acquisition de territoire par la guerre" et avait demandé le "retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés" à l´issue de la ‘guerre des Six jours´. De très nombreuses résolutions onusiennes ont suivi, dans la même veine. Les "différents territoires arabes" occupés sont la Cisjordanie, Jérusalem-Est, la Bande de Gaza, ou encore le plateau du Golan (Syrie).

Si les résolutions onusiennes sont respectées, explique ensuite le message final du synode, "le peuple palestinien" pourra avoir "une patrie indépendante et souveraine et y vivre dans la dignité et la stabilité".

L´Etat d´Israël, pour sa part, "pourra jouir de la paix et de la sécurité au-dedans des frontières internationalement reconnues" et "la ville sainte de Jérusalem pourra obtenir le statut juste qui respectera son caractère particulier, sa sainteté et son patrimoine religieux, pour chacune des trois religions juive, chrétienne et musulmane".

"Nous espérons, écrivent encore les participants au synode, que la solution des deux Etats devienne une réalité et ne reste pas un simple rêve".

"Il n´est pas permis de recourir à des positions bibliques et théologiques pour en faire un instrument pour justifier les injustices", écrivent également les ‘Pères synodaux´. Depuis la création de l´Etat hébreu, la Bible est ainsi utilisée par certains juifs comme justification morale à la possession de la ‘Terre d´Israël´ et à ses conséquences.

Au cours des travaux du Synode, les ‘Pères synodaux´ ont souvent dit avoir "eu conscience de l´impact du conflit israélo-palestinien sur toute la région, surtout sur le peuple palestinien, qui souffre des conséquences de l´occupation israélienne : le manque de liberté de mouvement, le mur de séparation et les barrières militaires, les prisonniers politiques, la démolition des maisons, la perturbation de la vie économique et sociale et les milliers de réfugiés".

Selon ce message final, ils disent aussi "avoir réfléchi sur la souffrance et l´insécurité dans lesquelles vivent les Israéliens", tout en étant "préoccupés" par les "initiatives unilatérales" qui risquent de changer la démographie et le statut de Jérusalem. (source : Service de presse du Vatican)


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