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FlashPress - Infocatho
du 27 au 30 octobre 2010 (semaine 43)
 

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2010-10-30 -
L'INTÉGRATION EST-ELLE UNE CHIMÈRE EN AFRIQUE ?


Les déplacements des populations, le retour impossible des réfugiés semble dire que l'intégration africaine est une chimère. En effet, une fois de plus, mais sans doute de trop, des centaines de Congolais ont été expulsés de l'Angola.

Et, ces indésirables venus de la République démocratique du Congo (RDC), le pouvoir angolais les range dans le paradigme de "migrants clandestins" pour leur infliger des traitements pires que ceux que subissent les immigrants clandestins africains sur les côtes espagnoles.

Pour ainsi dire, un Congolais est pour l'Angola ce qu'est un Rom pour la France. Certes, l'on ne peut légitimement pas s'en prendre à José Eduardo Dos Santos d'exiger des papiers qui légalisent la présence des étrangers sur son sol.

C'est d'ailleurs la pratique en vigueur dans tout Etat qui se veut moderne. Cela lui permet de prospecter, d'anticiper. Mais encore faut-il que les conditions à remplir pour l'obtention de ces papiers soient favorables. En d'autres termes, les conditions posées, comme si cela était sciemment fait, rendent inutiles les voies légales et favorisent par là même la clandestinité.

Au fait, que manque-t-il au Congo pour que ses ressortissants traversent ses frontières à la recherche de la pitance quotidienne au risque souvent de leur vie ? Le diamant, il y en a à gogo. Le coltan, l'or, la cassitérite, on en trouve à suffisance.

La fuite des populations de leur pays n'est rien d'autre que la conséquence de la malgouvernance politique mais aussi de l'avidité des certains rebelles qui veulent exploiter les richesses d'un pays dont les dirigeants ont su, malgré tout, bâtir une économie pour le moins prospère. Et ces réfugiés se tournent vers l'Angola, un pays qui devient leur espérance.

Ces expulsions, multipliées par l'Angola, montrent une SADC (Communauté pour le développement de l'Afrique australe) et une CEEAC (Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale) incapables de s'entendre sur les principes de l'intégration africaine. En tout cas, ces deux organisations donnent tort aux gradualistes, c'est-à-dire ceux qui pensent qu'il ne peut y avoir d'Union africaine sans des intégrations sous-régionales réussies. Ainsi, entre les discours porteurs d'espoir d'une Union africaine que l'on entend lors des sommets et les réalités sur le terrain, il y a un grand pas à franchir.

Les Églises en sont soucieuses et les dernières assemblées des conférences épiscopales s'en sont fait l'écho que ce soit le Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SECAM) se sont réunis du 24 au 27 octobre à Accra, comme l'Assemblée plénière de la CEAST (Conferência Episcopal de Angola e Sao Tomé) qui s’esttenue récemment à Luanda. (source : Allafrica)


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