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2010-10-30 - Bénin
DES INONDATIONS CATASTROPHIQUES

Le Bénin est actuellement en proie aux pires inondations qu’ait connues le pays depuis 1963, provoquées par des pluies diluviennes. Elles ont fait 43 morts, près de 100 000 sans-abri, et au moins 680 000 Béninois en sont les victimes.

Les efforts se concentrent sur l’organisation de la réception, du stockage et de la distribution des articles de secours du HCR aux sinistrés. " Nous prévoyons d’acheminer initialement par un pont aérien quelque 3.000 tentes depuis notre entrepôt d’urgence situé à Copenhague," a indiqué Adrian Edwards, porte-parole du HCR

" Nous fournissons déjà des tentes et des moustiquaires depuis nos stocks à capacité limitée dans la région, ajoute-t-il. Nous assurons également un appui logistique à nos partenaires pour leurs besoins en transport, en renforçant notre personnel ."

" Nous avons un besoin urgent de médicaments et de vivres pour secourir la population touchée par les inondations", fait savoir sœur Léonie, secrétaire générale de la Caritas-Bénin qui a mobilisé les Caritas paroissiales pour distribuer les vivres aux réfugiés.

Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a démarré ce mardi un pont aérien d’urgence et a lancé un appel aux dons à hauteur de deux milliards de dollars, en faveur des victimes des inondations.

La Caritas- Bénin, ainsi que d’autres organisations, a été chargé par le gouvernement de coordonner les aides dans les zones touchées "Nous avons lancé un appel par le réseau de Caritas Internationalis pour l’envoi au Bénin de médicaments et de vivres. Caritas Allemagne et le Secours Catholique de France ont promis de nous aider."

" Nous avons enregistré jusqu’à maintenant 846 cas de choléra, dont 7 mortels. Il y a aussi la malaria et la diarrhée. Nous avons besoin de médicaments pour soigner cette maladie, d’insecticides et de filets de protection contre les moustiques anophèles", dit Sœur Léonie.

Ces inondations, causées par les récentes pluies diluviennes, sont telles que des zones jusque-là épargnées sont touchées. C’est le cas de Porto novo, la capitale politique du Bénin, qui a subi de plein fouet ces intempéries. De nouveaux quartiers de la ville ont été inondés ces derniers jours alors que le risque d’une épidémie de choléra inquiète.

A Cotonou, la capitale économique, on assiste à un bal de pirogues. « L’eau a atteint un niveau tel que des pirogues circulent sur les voies pavées », raconte ce témoin.

De fortes précipitations saisonnières touchent habituellement l’Afrique de l’Ouest jusqu’en novembre. Mais la pluviométrie a atteint un niveau inhabituel cette année. (source : Fides)

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