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2010-11-03 - Cuba
LIBÉRATION ANNONCÉE POUR TROIS DÉTENUS POLITIQUES

Le gouvernement cubain de Raul Castro a autorisé la libération et l'exil vers l'Espagne de trois nouveaux détenus ne faisant pas partie du groupe des 52 prisonniers politiques qu'il s'est engagé à libérer à la demande de l'archevêché de La Havane.

Celui-ci est médiateur en cette affaire. "Ils seront libérés prochainement et cela portera (depuis juillet) à 50 le nombre de prisonniers ayant accepté la proposition de sortir de prison pour être transférés vers l'Espagne" avec leur famille, a annoncé l'Eglise dans un communiqué.

Les autorités n'ont toutefois pas encore relâché 13 des 52 opposants arrêtés en mars 2003 qu'elles avaient promis en juillet à l'Eglise de libérer peu à peu.

Les trois détenus devant être libérés sont Adrian Alvarez, purgeant depuis 1985 une peine de 30 ans de prison pour "espionnage", Fidel Basulto, condamné en 1994 à la même peine pour "piraterie", et Joel Torres, accusé "de délit migratoire" et dont le cas n'est pas suivi par la Commission cubaine pour les droits de l'homme, une organisation illégale mais tolérée.

Des opposants, considérés par La Havane comme des "mercenaires" à la solde des Etats-Unis, accusent le régime d'avoir inclus des prisonniers de droit commun dans le processus de libération des "52" - tous des prisonniers de conscience selon Amnesty International- pour tenter de discréditer leur mouvement.

Ces treize détenus, devant encore être libérés dans le cadre de l'accord avec l'Eglise, refusent l'exil ou une libération conditionnelle, selon leurs proches.

Suivant de près ce processus de libérations, l'Union européenne s'est donnée jusqu'à décembre pour décider si elle allait assouplir sa politique de fermeté à l'égard de Cuba, sous embargo américain depuis 48 ans. (source : ACI)

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