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Du 31 octobre au 3 novembre 2010 (semaine 44)
 

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2010-11-03 -
LES "CARITAS" D'EUROPE ET LE RETOUR VOLONTAIRE DES MIGRANTS


Du 18 au 22 octobre a eu lieu à Dakar au Sénégal une réunion de concertation des Caritas d'Europe et celles de l'Afrique pour définir des stratègies à adopter dans la gestion des retours volontaires des migrants.

Caritas internationale poursuit ses oeuvres charitables à travers le monde. 300 personnes sont actuellement ciblées pour un retour au bercail. Une initiative qui entre dans le cadre de rétablir la dignité de l'être humain.

" Caritas Sénégal à côté de Caritas internationale Belgique s'est engagée à offrir assistance aux ex-demandeurs d'asile et aux sans-papiers qui rentrent dans leur pays d'origine" a fait savoir le P. Ambroise Tine, directeur national de Caritas Sénégal au cours de ce séminaire.

Avec un budget de 800.000 euros, Caritas qui s'active dans le monde entier depuis janvier 2007, compte toucher plus de 20 pays africains. A cet effet, son directeur Gonsalo Dopchie a fait remarquer que " le taux de retour volontaire vers l'Afrique est relativement faible par rapport aux retours vers les pays Balkans, le Caucase ou l'Asie.

" Cependant, au regard de différents facteurs tels le profil des migrants, leurs attentes, le contexte socio-économique des pays de retour et les différences culturelles, ces retours et les projets de réintégration doivent être préparés de manière plus intensive afin d'avoir une chance que tout se passe dans de bonnes conditions."

Et de poursuivre : « il faut également admettre que dans de nombreux pays africains, le retour volontaire assisté n'est pas bien perçu, il est même très impopulaire, alors qu'il est très bien accueilli dans d'autres pays." ».

Selon le P. Ambroise Tine, le seul examen de sélection pour les migrants reste la liberté car, selon lui, on ne peut pas obliger une personne à rentrer chez elle par la force. " L'approche d'atteindre les cibles est l'individualité qui sera suivi d'une information actualisée sur les pays d'origine. Puis les aider individuellement pour résoudre les problèmes spécifiques rencontrés pendant leur processus de réintégration allant de l'hébergement après l'arrivée, en passant par la recherche d'emploi ou la création d'une entreprise jusqu'aux prises en charge médicales."

Pour cela, le bureau chargé de la médiation pour le retour doit pouvoir mettre à la disposition du migrant un montant fixe d'accompagnement : 1750 euros maximum pour un adulte et 875 euros par enfant.

Le responsable de Caritas Sénégal a précisé que « les organisations locales sont responsables pour faire le suivi et l'évaluation pour une période de 12 mois maximum après le retour ». (source : Radio-Vatican)


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