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Du 31 octobre au 3 novembre 2010 (semaine 44)
 

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2010-11-03 -
NOUS AVIONS ALERTÉ LE SYNODE


Chacun, à Rome, a en mémoire les efforts de Jean-Paul II pour éviter la guerre en Irak. Et ces dernières semaines, la parole irakienne avait été fortement entendue au cours du Synode pour le Moyen-Orient.

" Nous voulons sonner les cloches d’alarme", avait averti Mgr Athanase Matoka, archevêque de Babylone des Syriens, la communauté blessée hier à Bagdad.

" On a fait exploser des églises. Des évêques, des prêtres et des laïcs ont été massacrés", avait-il rappelé, prémonitoire, en présence de Benoît XVI. Avant de s’interroger : " Quel est l’avenir de l’existence chrétienne dans ce pays, si la peur de l’inconnu, l’insécurité et l’instabilité perdurent, d’autant que l’autorité civile est faible ?"

Le P. Raymond Moussalli, protosyncelle du Patriarcat de Babylone des chaldéens pour la Jordanie, avait aussi, alerté : "Nos églises et le clergé en Irak sont attaqués. Il y a une campagne délibérée en vue de chasser les chrétiens hors du pays."

Mgr Louis Sako, archevêque chaldéen de Kirkouk, qui avait été l’un des inspirateurs du Synode, avait bien pris soin de préciser, au micro de Radio Vatican "Le fondamentalisme est un grand danger pour tout le monde". Et telle a été la ligne de ce Synode, accroché, comme avec l’énergie du désespoir, au dialogue avec l’islam, envers et contre tous les fondamentalismes.

Dans le message final, l’Irak avait bien été mentionné. "Nous avons réfléchi, dans nos réunions et nos prières, aux souffrances sanglantes du peuple irakien. Nous avons fait mémoire des chrétiens assassinés en Irak, des souffrances permanentes de l’Église de l’Irak."

Mais c'était trop peu aux yeux de certains évêques d’Irak. Finalement, comme en un geste de compensation, les pères synodaux avaient appelé à l’instauration d’une « fête commune annuelle des martyrs pour les Églises d’Orient ».

Il est vrai que Mgr Matoka avait présenté son pays en ces termes : "L’Irak, pays de la Mésopotamie, pays des civilisations, où Abraham est né, où se trouvent Ur, Babel et Ninive, pays d’Écriture sainte, pays de la foi et des martyrs… Depuis que le christianisme s’y est répandu, malgré la persécution des Perses, le sang des martyrs y a coulé et le flux islamique l’a couvert." (source : Apic)

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