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Du 4 au 6 novembre 2010 (semaine 44)
 

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2010-11-06 - Brésil
L'ÉGLISE DÉNONCE LES ASSASSINATS DES SANS-ABRI


" Comme si les humiliations, les discriminations et l’abandon ne suffisaient pas, à présent les sans-abri doivent aussi vivre avec la peur de ne pas voir l’aube car ils sont menacés de mort, dénonce ” le P. Rogério Madeiro.

Coordinateur de la Pastorale sociale de l’archidiocèse de Maceió au Brésil, il s'exprimait ainsi sur la situation actuelle des hommes et des femmes vivant dans les rues, dans l’État d’Alagoas, dans le Nord-est du Brésil. Rien que cette année, 31 personnes sans domicile fixe ont été tuées dans plusieurs endroits de l’État. Cette semaine une session publique de la Chambre des conseillers de l’Etat discutera de la question.

Selon le Père Madeiro, le cas le plus récent a eu lieu le 31 octobre, dans la capitale Alagoas. Les dix premiers mois de l’année 2010, il y a eu 31 homicides, dont 30 à Maceió. Les crimes ont lieu habituellement la nuit et dans des lieux où il y a une plus grande concentration de personnes vivant dans la rue, comme dans le centre de la ville.

Alors que la police soupçonne que les meurtres sont motivés par la drogue et par les litiges entre les sans-abri, le coordinateur de la Pastorale sociale n’exclut pas la possibilité d’un « nettoyage social ».

Le ministère public de l’Ordre des Avocats du Brésil ne néglige pas non plus cette hypothèse, dès lors que, affirment-ils, « nous n’avons jamais eu autant de meurtres qu’en ce moment ».

Le P. Madeiro rappelle que le gouvernement municipal et l’Eglise catholique travaillent en faveur des personnes de la rue à Maceió, affirmant que cela ne suffit pas à « dépasser le décalage » dans lequel se trouvent près de 400 personnes vivant dans les rues de la capitale.

Face au nombre élevé d’homicides, l’archidiocèse de Maceió a émis une note demandant une enquête sur les cas criminels et le respect pour cette partie de la société. Le document, signé par Mgr Antônio Muniz Fernandes, archevêque de Maceió, a aussi mis en évidence le manque de résultats des enquêtes conduites sur ces cas. (source : Fides)


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