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Du 4 au 6 novembre 2010 (semaine 44)
 

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2010-11-06 - Espagne
LES DÉFIS DE L'ÉGLISE ESPAGNOLE

Le Vatican a une "relation correcte" avec le gouvernement espagnol malgré ses positions en faveur de l'avortement et du mariage homosexuel, a assuré le P. Federico Lombardi, et le cardinal Sistach précise cette situation de l'Église.

" C'est une relation correcte, dans laquelle le Saint-Siège ne cache pas ses préoccupations face aux positions diverses concernant des thèmes fondamentaux, comme la défense de la vie et la famille, ou la liberté religieuse", a déclaré le P. Lombardi, porte-parole du Vatican, au journal El Pais (centre-gauche), le 4 novembre.

Dans cette relation aussi, "il y a de l'harmonie: sur le travail pour la paix, pour le Moyen-Orient, et une attention partagée dans d'autres domaines comme Cuba", a-t-il souligné. "Le Pape aime l'Espagne comme tous les autres pays d'Europe et du monde".

Reconnaissant que "l'éloignement des racines chrétiennes est négatif", le P. Lombardi a estimé que "ces défis existent en Espagne, mais pas seulement", "ils existent en France, en Europe centrale, aussi en Italie".

L'Espagne est un pays marqué par la tradition catholique mais aujourd'hui à la pointe des réformes de la société, votées depuis cinq ans par le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero et sévèrement condamnées par le Vatican.

Alors que M. Zapatero ne devrait pas assister à la messe de Barcelone, le P. Lombardi a déclaré que "personne n'est obligé de participer à une messe". "C'est un choix parfaitement compréhensible et respectable", a-t-il dit.

L'Espagne a été en 2005 le troisième pays d'Europe après les Pays-Bas et la Belgique à légaliser le mariage homosexuel, tandis qu'une loi votée en février a élargi le cadre légal de l'avortement. Cette dernière avait été qualifiée d'"insensée" par le Vatican.

Dans un entretien accordé au quotidien français "La Croix", le 5 novembre, le cardinal Lluis Martinez Sistach, archevêque de Barcelone, donne tout le sens de cette visite de Benoît XVI dans le sens de la nouvelle évangélisation et six mois avant sa venue à Madrid pour les JMJ ?

" Il est urgent, dit-il, d’intensifier l’évangélisation. Nous tous, chrétiens, devons témoigner de Jésus-Christ par nos œuvres et nos paroles. La présence publique des chrétiens dans la société est nécessaire pour offrir le riche contenu de la doctrine sociale de l’Église et de l’humanisme chrétien à propos de la vie, de la famille, de l’économie et de la politique.

..." Diocèses et provinces ecclésiastiques doivent programmer leur stratégie pastorale pour répondre à leurs besoins locaux. Entre diocèses espagnols, nous avons beaucoup en commun, mais du fait de notre pluralisme culturel, social et religieux, nous avons aussi des différences. Nous devons donc annoncer l’Évangile en chaque lieu concret, dans des situations concrètes."

C'est dans ce contexte, Benoît XVI se rendra samedi à Saint-Jacques de Compostelle, haut-lieu millénaire du catholicisme. Il célèbrera le lendemain à Barcelone la consécration de la basilique de la Sagrada Familia, avant de bénir le chantier de construction d'un centre pour enfants trisomiques. (source : Service de presse du Vatican)

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