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Du 7 au 11 novembre 2010 (semaine 45)
 

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2010-11-11 - Chine
L'
ASSEMBLÉE NATIONALE DES REPRÉSENTANTS CATHOLIQUES

A Pékin, les préparatifs de la prochaine Assemblée nationale des représentants catholiques vont bon train. Repoussée à de nombreuses reprises, cette assemblée doit élire les futurs présidents de la Conférence des évêques officiels.

Elle doit aussi élire le président de l’Association patriotique des catholiques chinois. A plusieurs reprises, de hauts responsables chinois des Affaires religieuses ont laissé entendre que cette Assemblée devait se tenir avant le 31 décembre 2010.

Même si rien n’indique que cette échéance sera respectée, les préparatifs vont bon train : il semble qu’au sein de chaque province, les responsables de l’Eglise ont reçu le nombre exact de délégués qui devront partir siéger à Pékin et la composition des listes est en voie de finalisation.

Du 11 au 20 octobre, une « session d’études » a été organisée dans la capitale pour environ 170 prêtres et responsables laïcs de 16 provinces autour du thème : « Une société harmonieuse - Diriger l’Eglise de manière démocratique » ; un voyage d’études de quatre jours dans l’Anhui était inclus dans le programme. Un peu plus tôt, en septembre, une autre session d’études avait eu lieu et, en juillet, c’était des évêques qui étaient « en formation » à Pékin .

On peut penser que, pour les responsables des Affaires religieuses, ces préparatifs visent à s’assurer tant de la participation que de la collaboration des évêques, prêtres, religieuses et responsables laïcs choisis pour siéger au sein de l’Assemblée nationale des représentants catholiques. Tout en tenant compte des insistances du Sint-Siège à leur sujet.

Dans sa Lettre aux catholiques de Chine de 2007, Benoît XVI avait très clairement indiqué qu’il n’était pas possible que des agences étatiques se trouvent placées au-dessus des évêques et leur dictent ce que doit être la conduite de leurs Eglises locales.

Dans son communiqué du 25 mars 2010, la Commission pontificale pour l’Eglise en Chine avait demandé aux évêques chinois de s’engager toujours davantage dans la voie de l’unité de la communauté ecclésiale « en évitant (…) de poser des gestes (comme par exemple des célébrations des sacrements, des ordinations épiscopales, la participation à des réunions) qui sont en contradiction avec la communion avec le pape, lequel les a nommés comme pasteurs, gestes qui créent des difficultés, parfois angoissantes, au sein des communautés ecclésiales respectives ».

De toute évidence selon Rome, l’Assemblée nationale des représentants catholiques appartient à la catégorie des « réunions » auxquelles les évêques doivent s’abstenir de « participer » et, par les préparatifs actuellement en cours, Pékin cherche sans doute à s’assurer de l’attitude qu’adopteront effectivement les délégués lors de la tenue de cette réunion.

Mais la position du Vatican n'est pas rigide et il est à remarquer que le cardinal Crescenzio Sepe vient d'effectuer un voyage en Chine continentale. Le 26 octobre dernier, en compagnie de membres de la Communauté Sant’Egidio, active dans le dialogue entre la Chine et le Saint-Siège, le cardinal Sepe a rencontré à Pékin Wang Zuo’an, directeur de l’Administration d’Etat des Affaires religieuses.

La délégation catholique a également eu des entretiens avec des chercheurs du Centre de développement et de recherches, structure rattachée au Conseil pour les affaires d’Etat, le cœur de l’exécutif chinois. (source : EDA)


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