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2010-11-18 - Afrique
POUR UNE SOLIDARITÉ ACCRUE

Les évêques d’Afrique et d’Europe ont souligné une fois encore la nécessité d’une communion, collaboration et solidarité pastorale accrues entre eux.

C’est ce qu’ils ont déclaré dans le message final de leur séminaire de quatre jours qui s'est tenu à Abidjan, Côte d’Ivoire, du 10 au 14 novembre sur le thème : Nouvelles situations de la mission Ad Gentes : échanges de prêtres et d’agents pastoraux, formation et vocations.

Les évêques ont également exprimé le désir « d’élargir cette consultation intercontinentale et cette célébration de la communion et de la solidarité à nos prêtres, nos religieux et religieuses et nos fidèles laïques dans un proche avenir ».

Pendant ce séminaire, les évêques ont examiné les différents défis qui se présentent aux Églises d’Afrique et d’Europe dans le domaine de la formation, la formation continue et la formation des prêtres. Outre la formation des séminaristes, prêtres et religieux, les évêques ont également discuté longuement des types de présence des prêtres en Europe et en Afrique.

Ils ont recommandé un renforcement de la coopération entre les évêques d’Afrique et d’Europe dans le domaine de la formation et le partage du personnel pour les divers apostolats. Dans cette perspective, ils ont souligné la nécessité de « conventions et contrats écrits qui prennent en considération tout ce qui est nécessaire au bien-être des prêtres, dans la mesure du possible ».

Dans le message qu'ils ont adressé particulièrement aux évêques, aux prêtres, aux religieux et religieuses, et à tout le peuple de Dieu, qui se trouvent dans les deux continents d’Europe et d’Afrique, ils ont souligné l'évolution dont l'Église doit tenir compte en Afrique.

" Au cours des 30 dernières années, l’Eglise dans le monde entier a connu d’énormes changements, qui ont suscité de nouveaux défis pour la mission d’évangélisation que Jésus-Christ a confiée à son Eglise. Certains de ces changements sociaux, politiques et culturels viennent des phénomènes comme la mondialisation et la sécularisation du monde contemporain. En réponse à ces défis dans le monde entier, Jean-Paul II de vénérée mémoire, avait lancé en son temps l’appel pour une nouvelle évangélisation.

" Et en juin dernier, le Pape Benoît XVI a créé le Conseil Pontifical pour la Nouvelle Evangélisation. En nous réjouissant de cette initiative, nous prions avec le Saint Père pour que ce nouvel effort dans la mission évangélisatrice de l’Eglise soit couronné de succès.

" Par son origine et sa nature propre, l’Eglise est missionnaire; et tous ses membres, en vertu de leur baptême, sont appelés à être missionnaires individuellement et communautairement dans le Corps du Christ (cf. Mt. 28:18-20; 1 Cor. 12 :4ss). Evangéliser est la mission même du chrétien, que ce soit en Afrique, en Europe ou partout ailleurs.

" C’est pourquoi, nous sommes reconnaissants à Dieu pour les milliers de missionnaires venus d’Europe et d’ailleurs qui se sont sacrifiés pendant plusieurs siècles pour que l’Afrique ait aujourd’hui une Eglise vivante et riche en vocations sacerdotales et religieuses.

" Ceci lui permet d’offrir des prêtres et des religieux pour le travail missionnaire et pastoral à travers le monde, en signe de gratitude à Dieu. L’Eglise en Afrique est en train de répondre ainsi à l’appel que le Pape Paul VI lui a lancé à Kampala en Uganda, en 1969, lui demandant d’être missionnaire pour elle-même dans l’Eglise et dans le monde.

...."En plus de la formation de nos séminaristes, prêtres et religieux, nous avons aussi examiné de façon critique les différents modes de présence des prêtres africains en Europe et vice versa; particulièrement la présence de ceux qui mènent des études supérieures dans les institutions académiques ecclésiastiques ou séculières, et la présence de ceux qui offrent des services pastoraux en tant qu’aumôniers, missionnaires et prêtres fidei donum dans les communautés et les diocèses européens et africains.

"En ce qui concerne les prêtres envoyés en Europe pour mener des études supérieures, nous lançons un appel à nos frères évêques pour qu’ils s’assurent que les prêtres ont reçu une préparation adéquate à tout point de vue avant leur migration autorisée en Europe.

" Ces prêtres doivent être avant tout des personnes mûres, culturellement et spirituellement bien préparées pour tirer le meilleur profit de leur séjour et pour que, aussi bien en Europe qu’en Afrique, l’Eglise qui les envoie et l’Eglise qui les reçoit puissent en bénéficier.

" Par ailleurs, nous sommes très heureux du fait qu’aujourd’hui, des prêtres africains sont en Europe non seulement pour acquérir des diplômes académiques, mais aussi parce que, de par leur présence temporaire ou permanente comme prêtres "fidei donum" ou missionnaires dans diverses institutions et diocèses européens, ils manifestent la nature de l’Eglise qui est communion des personnes, des ministères, et des charismes dans le Christ Jésus.

..." L’Eglise en Afrique a encore besoin de missionnaires et devrait être elle-même missionnaire puisqu’il y a encore des millions d’hommes en attente de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Nous encourageons les Eglises locales en Afrique à écouter leurs appels réciproques pour les besoins en missionnaires et en soutien pour la mission et à voler au secours les uns des autres ici en Afrique comme partout ailleurs.

" En ce qui concerne l’envoi de missionnaires partout où cela est nécessaire, nous recommandons une plus grande coopération entre nous évêques et entre Eglises en Afrique et en Europe dans la formation et les échanges d’agents pastoraux pour les différents ministères. Ceci nécessite des accords et des contrats écrits, soigneusement élaborés, qui prennent en considération autant que faire se peut, tout ce qui est nécessaire pour le bien-être des prêtres dans l’esprit d’une plus grande communion et solidarité." (source : SCEAM)

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