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Du 23 au 27 novembre 2010 (semaine 47)
 

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2010-11-27 - Soudan
LES ÉVÊQUES : RESPECTER LA VOLONTÉ POPULAIRE


Un referendum sur l'indépendance du Sud-Soudan et le Darfour est prévu pour le 9 janvier, mais un retard du gouvernement de Khartoum provoque une recrudescence des affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles.

Le 23 novembre, le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé "sa profonde préoccupation" à propos du Darfour où a lieu cette recrudescence des affrontements. Il a également critiqué les retards du gouvernement de Khartoum à apporter les financements nécessaires pour le référendum.

De leur côté, les évêques soulignent qu'il faudra considérer le résultat du vote du Sud-Soudan relatif à l’autodétermination comme une claire manifestation de la volonté de Dieu et doit être respecté en tant que tel. C'est ce qu'a affirmé Mgr Paulino Lukudu Loro, archevêque de Juba (Sud Soudan) au cours d’une rencontre avec une délégation des Nations Unies en visite à Juba. Cette délégation de huit personnes conduite par trois membres du groupe d’experts des Nations Unies pour le Soudan a rencontré l’archevêque afin de savoir comment il évalue l’humeur de la population en vue du référendum de janvier prochain.

Selon le compte-rendu fait par le P. Martin Ochaya Lino, secrétaire général de l’archidiocèse de Juba, Mgr Lukudu estime que le sentiment général est que les Sud-Soudanais veulent l’indépendance, ajoutant qu’il existe d'ailleurs un fort sens de dialogue entre les différentes traditions chrétiennes et avec les musulmans, parce que les familles du sud sont multi religieuses.


Pour Mgr Lukudu, il s’agit d’un moment très important dans l’histoire du Soudan et il a exhorté les fidèles à prier avant le vote afin de comprendre ce que Dieu désire d’eux.

Le référendum vise à répartir le territoire mais non pas à séparer les personnes et qu’il n’est pas nécessaire de revenir à la guerre. Mgr Lukudu a enfin ajouté que la division du pays ne devrait pas avoir de conséquences sur les droits individuels des citoyens qui vivent des deux côtés de la frontière, pas plus d'ailleurs que sur la répartition des richesses minières. (source : Fides)


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