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Du 23 au 27 novembre 2010 (semaine 47)
 

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2010-11-27 - Mexique
IL FAUT MÊME MODIFIER LES HORAIRES DES MESSES

La Conférence épiscopale mexicaine (CEM) a autorisé les prêtres des zones les plus touchées par la violence qui afflige le pays à suspendre les célébrations ou à modifier les horaires des messes, afin de "protéger la population".

"Nous devons prendre des mesures appropriées afin de protéger la population," a déclaré le P. Manuel Corral, responsable des relations publiques de la CEM. Tout curé peut modifier les horaires des messes, des cours et autres activités pastorales de l´après-midi si nécessaire. Cependant, ils ne doivent en aucun cas abandonner leur poste.

Au cours de la seule année 2010, la lutte entre clans dans le cadre du trafic de drogue a causé près de 10´000 morts violentes au Mexique, selon les données citées par la presse. En principe, cette disposition concerne les Etats du Nord, tels que le Tamaulipas, le Nuevo Leon et le Sinaloa, a indiqué le Père Corral. Même si la situation dans certaines paroisses d´autres secteurs comme Michoacán, Veracruz et la partie haute (Sierra) de Puebla, a déjà conduit un certain nombre de curés à modifier les horaires des messes ou même à annuler une célébration pour prévenir des actes de violence.

En effet les messes célébrées la nuit tombée ont donné lieu à de nouvelles attaques perpétrées contre les prêtres et les paroissiens, en particulier dans le diocèse Ciudad Juarez. Sept prêtres ont été victimes d´extorsion. Le porte-parole du diocèse Gustavo Sanchez, le P. Prieto parle de reflet de la violence dans le pays. "C´est vraiment inquiétant que les paroissiens ne puissent plus participer à la messe en toute sécurité", a-t-il déclaré.

Les messes, dans les villes les plus touchées par la guerre contre la drogue, comme Chihuahua et Ciudad Juarez, auront lieu dorénavant à 18 h. Le service religieux débutera ainsi deux heures plus tôt et se terminera avant la nuit. Rien qu´à Ciudad Juarez, quelque 2.300 personnes ont été victimes cette année de la guerre contre la drogue.

Dans le même temps, de nombreux prêtres font l´objet de chantages ou sont menacés parce qu´ils aident les personnes se trouvant dans le besoin. D´autres prêtres doivent cacher à leurs communautés qu´ils sont menacés par des personnes suspectes ou appartenant ouvertement à des clans ou à des bandes.

"Il n´est pas toujours facile de refuser de bénir une maison ou une voiture appartenant à une personne semblant très convenable, mais qui appartient toutefois à ces groupes dangereux de la société". (source : Fides)


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